Lætitia Montou : Les Berges du Marais 1

Les Berges du Marais      par    Lætitia Montou

Tome 1 : La paysanne

Publibook (2015), 233 pages.

 

 

 

Plonger dans la vie quotidienne de notre pays au cours d’une des périodes les plus fondatrices et les plus troublées de notre Histoire en s’attachant aux pas d’une jeune fille, une paysanne qui porte le pseudonyme choisi par l’auteure, Laetitia Montou, voilà ce que nous offre ce roman dont j’ai pu découvrir le tome 1.

 

 

Les Berges du Marais débute à la mi-septembre 1788, dans la France profonde, à Saint-Adjutory et tout de suite, les conditions de vie du peuple sont bien montrées. Pour les parents de la jeune Laetitia, la seule solution pour ne pas mourir de faim, c’est de placer les enfants, décision terrible à prendre et qui fut longtemps le lot des familles les plus modestes.

 

 

Or, une tante Cécile a réussi et vit richement à Paris. Nous suivons donc l’héroïne dans son voyage et sa vie à la capitale. Rapidement, les rencontres plus ou moins extraordinaires se succèdent car le voyage est mouvementé.

 

 

Dans la capitale, Laetitia est ébahie par la richesse étalée chez les nantis mais les nombreux mendiants la mettent mal à l’aise. Elle a seize ans et apprend la vie, doit se méfier des jalousies, des mesquineries et des coups bas qui peuvent se terminer très mal.

 

 

Au hasard des rencontres, dans cette période très troublée, les événements se précipitent, des plus ordinaires aux plus célèbres. On se réunit en secret, on va à Versailles pour assister à l’ouverture des États Généraux et la Bastille est prise. Laetitia fréquente des personnages comme Olympe de Gouges, écoute Mirabeau, Sieyès mais se retrouve dans la rue au moment des émeutes sanglantes.

 

L’auteure peut aussi bien nous plonger dans un terrible orage ou nous emmener chez les Gitans ce qui offre de belles pages. Elle nous emmène aussi au théâtre voir Charles IX de Marie-Joseph Chénier et ce premier tome se termine pendant l’hiver 1789 après une année et demie très agitée malgré les belles descriptions, les temps calmes pour présenter une personne, une tenue, un costume, une maison, une rue…

 

 

L’auteure nous immerge dans les mois précédant la Révolution puis nous la fait vivre au travers des yeux d’une jeune fille, nommée un peu trop souvent « fillette ». Elle veut  apprendre, s’affirmer et rencontrer des bonnes personnes qui l’aident. Hélas, d’autres sont moins bien intentionnées. L’écriture n’évacue pas certaines maladresses, pouvant aller de la mièvrerie au souffle épique, mais ce livre fait passer de bons moments et donne envie de connaître la suite.

Jean-Paul

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M
Un livre pour plonger au coeur de l’histoire ! Et avoir seize ans éloigne en-effet le terme « fillette » surtout à cette époque où le travail et les responsabilités de vie de famille étaient déjà bien présentes.
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J
Votre remarque est très juste, surtout que ce terme revient souvent. C'est dommage car l'ensemble est intéressant et agréable à lire.
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