Jean Teulé : Mangez-le si vous voulez

Mangez-le si vous voulez         par      Jean Teulé.

Julliard (2009) 129 pages ; Pocket (2010) 128 pages..

 

 

Cela commence tout gentiment. Nous sommes en plein été, au nord de la Dordogne, dans le domaine de Bretanges, sur la commune de Beaussac. Alain de Monéys, jeune homme de 28 ans se lève et converse un moment avec Amédée, son père, et Madeleine-Louise, sa mère. Nous sommes le mardi 16 août 1870, une sécheresse terrible sévit sur le pays et notre homme ne sait pas ce qui l’attend.

 

Exempté par le conseil de révision, il ne combat pas les Prussiens en guerre contre la France mais a demandé qu’on lève son exemption pour partir enfin sur le front de Lorraine malgré un léger handicap qui l’empêche de marcher normalement.

 

Comme il est le gérant du domaine familial et en même temps premier adjoint de Beaussac, il décide de se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. Après avoir fait le trajet à cheval, il commence à rencontrer des gens, tous courtois, comme Madame Lachaud, la femme de l’instituteur. Il ne se montre pas insensible au charme d’Anna Mondout, 23 ans, qui ne sait ni lire ni écrire, un cas fréquent à l’époque : « un enfant à l’école, c’est deux bras en moins à la maison et dans les champs. »

 

La foire de Hautefaye est un événement dans le pays et attire près de 700 personnes dans ce bourg qui compte tout juste 45 âmes. La chaleur, la soif et la sécheresse échauffent les esprits car les nouvelles du front sont contradictoires. Un cousin d’Alain fait savoir que L’écho de la Dordogne annonce des défaites à Froeschwiller, Reischoffen, Woerth et Forbach mais on ne veut pas le croire. Alors que la colère commence à gronder contre ce défaitiste, celui-ci réussit à s’enfuir.

 

 

Entendant ce remue-ménage, Alain de Monéys veut savoir ce qui se passe, défend son cousin et se fait traiter de Prussien et la folie s’empare d’une foule qui a trouvé un bouc-émissaire idéal pour servir d’exutoire. Je vous laisse le soin de découvrir la suite racontée avec minutie et truculence comme sait si bien le faire Jean Teulé (photo ci-contre).

 

 

Mangez-le si vous voulez raconte une histoire vraie qui a défrayé la chronique et dont le dernier témoin est mort en 1953.

Jean-Paul

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