Rentrée littéraire 2019. 1/2
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La rentrée littéraire 2019 approche. Dans quelques jours, ces livres seront en librairie. Grâce à Lecteurs.com, nous avons pu lire huit de ces livres dans le cadre des Explorateurs de la Rentrée littéraire 2019. Nos critiques complètes seront publiées en priorité sur le site Lecteurs.com mais voici les "Avis de la page 100, ou 86" pour les livres découverts par Ghislaine :
Âme brisée par Akira Mizubayashi
nrf, Gallimard (2019) 239pages.
Avis de la page 100 :
Deux histoires se côtoient. Dans la première, quatre musiciens amateurs, trois chinois et un japonais Yu accompagné de son fils Rei, épris de musique classique occidentale, répètent au Centre culturel de Tokyo, en 1938. Soudain, irruption de soldats. Yu enjoint à son fils de se cacher rapidement dans une armoire. Rei, par le trou de la serrure va assister à la scène...
Dans la deuxième, nous entrons dans la vie d'un couple Jacques et Hélène, lui luthier et elle archetier. Ils se sont connus en 1950 à Mirecourt. À cette page 100, aucun lien n'apparaît encore entre les deux si ce n'est la musique. Musique ô combien importante et même la trame de ce roman.
Âme brisée m'a emportée dès les premières pages, à la fois pour la musique, la poésie, la fine analyse du comportement humain, mais aussi par la trame historique.
Mon avis étant donné sur ces 100 premières pages, je cours me replonger dans sa lecture.
Mikado d’enfance par Gilles Rozier
L’antilope (2019), 190 pages
Avis de la page 100 :
Au milieu des années 1970, Gilles, le narrateur, jeune élève au collège des Mattons à Vizille, est un brillant élève ; quarante ans plus tard, alors qu’il est devenu spécialiste de culture juive, un message électronique reçu lors d’un colloque va l’obliger à convoquer ses souvenirs pour revenir sur un épisode s’étant déroulé lorsqu’il était en classe de cinquième.
Je suis entrée dans le roman dès le début, celui-ci se déroulant dans une région proche de chez moi. Les faits dont il est question s’étant passés dans les 1970, c’est avec plaisir que je m’y retrouve.
Cadavre exquis par Agustina Bazterrica
Traduit de l’espagnol (Argentine) par Margot Nguyen Béraud
Titre original : Cadáver exquisito
Flammarion (2019), 291 pages.
Avis de la page 100 :
J'ai été glacée en lisant les premières pages de Cadavre exquis.
Une Grande Guerre Bactériologique (GGB) a eu lieu et il n'a plus été possible de manger des animaux car ils avaient contacté un virus mortel. Des scientifiques ont créé une nouvelle race à partir de génomes humains, qui servira de bétail. Le narrateur Carlos Tejo, bras droit des abattoirs Krieg, lors de son travail, doit visiter les élevages, les tanneries, les boucheries...
Les descriptions sont vraiment horrifiantes, parfois à la limite du soutenable. J'ai parfois dû m'obliger à poursuivre ma lecture tant il y avait de cruauté et d'inhumanité dans les pratiques. Et voilà qu'un élément nouveau survient lorsqu'un éleveur fait cadeau à Tejo d'une femelle...
Je continue donc, en espérant une suite un peu moins gore...
La dame au petit chien arabe par Dana Grigorcea
Traduit de l’allemand (Suisse) par Dominique Autrand
Titre original : Die Dame mit dem Maghrebinischen Hündchen
Albin Michel (2019), 136 pages.
Avis de la page 86 :
Au bord du lac de Zurich, une rencontre a lieu entre Anna, une ex-ballerine et Gurkan, un kurde, d'origine turque, jardinier. Anna, mariée à un médecin est une grande séductrice. et Gurkan vont devenir amants et vivre une aventure comme Anna en a déjà vécu beaucoup d'autres. Lui, va repartir chez lui et Anna, au fil des jours va ressentir un manque et finir par partir à sa recherche.
C'est, pour l'instant, le genre de romans que j'apprécie peu. Cette vie mondaine et un peu dissolue dans laquelle évolue Anna ne fait pas partie de mes sujets préférés. Certes, j'apprécie les allusions à la musique, à la danse, à l'expression corporelle et je me doute que cette quête d'amour va, peut-être métamorphoser cette femme, mais je suis loin d'être convaincue !
Ghislaine