Rentrée littéraire 2019. 2/2
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Et voici la seconde fournée des livres de la Rentrée littéraire 2019 que nous avons pu découvrir grâce aux Explorateurs de Lecteurs.com ! Ce sont mes avis de la page 100 ou de la page 86 pour les plus courts. Mes critiques complètes, comme celles de Ghislaine, paraîtront d'abord sur Lecteurs.com puis nous les mettrons en ligne sur notre blog. C'est juste pour vous mettre l'eau à la bouche... Un peu de patience...
Vaincre à Rome par Sylvain Coher
Actes Sud (2019) 165pages.
Avis page 86 :
Dès le départ, j’ai pensé à l’excellent livre de Jean Echenoz, Courir, mais, après quelques foulées et quelques pages, j’ai plongé complètement dans cette course mythique qu’est le marathon, tentant de m’accrocher au rythme efficace du caporal de l’armée éthiopienne, Abebe Bikila qui court pieds nus ! C’est là que Sylvain Coher se détache complètement du roman cité plus haut car lui se consacre entièrement à une course alors que Jean Echenoz balayait la vie du grand champion Émile Zátopek, présent d’ailleurs à Rome, ce samedi 10 septembre 1960.
Ce roman est un immense régal délicieux, riche en informations et réflexions, dans un décor somptueux. J’ai hâte de suivre Abebe Bikila - en littérature seulement - jusqu’au bout car nous n’en sommes qu’au vingt-et-unième kilomètre, à mi-course de ce marathon historique…
Nouvel an par Juli Zeh
Traduit de l’allemand par Rose Labourie
Titre original : Neujahr
Actes Sud (2019) 189pages.
Avis page 86 :
Ça ne va pas trop fort dans le couple que forment Henning et Theresa. Ils ont deux enfants, Jonas et Bibbi qui leur compliquent la vie malgré le bonheur qu’ils apportent. Aussi, Henning a cru bien faire en organisant un séjour sur l’île de Lanzarote (Canaries) pour y passer Noël et le Jour de l’An, deux semaines au soleil, au lieu de se geler à Göttingen.
Lanzarote est présentée comme « l’île aux vélos » et ça tombe bien car Henning adore pédaler. Malgré le grand vent qui perturbe beaucoup Theresa, le premier janvier, il décide enfin d’enfourcher le vélo qu’il a loué afin d’escalader le volcan Atalaya de Femès.
Tout en roulant, il pense à sa vie, revoit le réveillon de la veille au restaurant, tout ce qui cloche dans son couple, son enfance, ses beaux-parents, sa mère… et surtout cette Chose qui pourrit sa vie.
Dans Nouvel An, l’auteure allemande Juli Zeh démontre un talent évident pour détailler la psychologie de ses personnages. Elle les fait vivre avec précision, humour, causticité et connaît bien le vélo ce qui, pour moi, est très positif ! Juste avant que je fasse la pause de la page 86 car ce roman ne dépasse pas les deux-cents pages, une rencontre vient illuminer l’histoire et j’ai hâte de savoir ce qui va se passer… Encore un très bon roman !
Dévorer le ciel par Paolo Giordano
Traduit de l’italien par Nathalie Bauer
Titre original : Divorare il cielo
Seuil (2019) 453 pages.
Avis page 100 :
J’ai plongé dans ce roman fleuve qui, au début, me fait penser à L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante. S’il y a l’Italie, les confidences d’une adolescente, ses amitiés, ses amours, la ressemblance s’arrête vite.
Bien traduit par Nathalie Bauer, Paolo Giordano dont on me dit que le premier roman, La Solitude des nombres premiers, a connu un immense succès, m’a emporté sur les pas de Teresa qui a quatorze ans lors de ce premier été à Speziale, au sud de Bari, dans les Pouilles. Elle est très attirée par trois garçons de son âge (Nicola, Tommaso et Bern) venus se baigner, en pleine nuit, dans la piscine familiale. Des trois, Bern la captive. Suivent d’autres étés qui permettent à Teresa et Bern de faire plus ample connaissance…
L’été fini, Teresa rentre normalement à Turin avec son père mais, quatre années passent et une très mauvaise nouvelle vient assombrir sa vie et mettre à bas tous ses espoirs. Elle retrouve Tommaso pour enfin savoir ce qui s’est passé. J’ai hâte de poursuivre car, à défaut de Dévorer le ciel, je vais dévorer les trois cents cinquante-trois pages qui me restent à lire…
Les Jungles rouges par Jean-Noël Orengo
Grasset (2019), 267 pages.
Avis de la page 100 :
Surpris, au début, de trouver Clara et André Malraux, en 1926, dans ce qu’on appelait à tort l’Indochine, colonies qui regroupaient des peuples différents (les khmers, les amanites et les vietnamiens), j’ai peu à peu pris goût à l’histoire. Au moment où je fais une pause, je suis impatient de savoir comment ont évolué ces hommes décidés à affirmer l’indépendance de leur pays, le Cambodge, et à se libérer d’un pouvoir détesté pour enfin installer la révolution, Les Jungles rouges. Hélas, nous savons comment cela s’est passé ensuite mais Jean-Noël Orengo, en alternant deux périodes distinctes – années 1920 et 1950 – décortique l’évolution des esprits, mettant bien en évidence le désastre de toute colonisation.
Jean-Paul