Sieurac et Genot : ARELATE tome 4

ARELATE   BD de Laurent Sieurac et Alain Genot.

Tome 4 : Neiko.

100 Bulles  (2015). 51 pages + dossier (11 pages)..

 

 

Pendant que le tome 6 (Carmilia) se préparait avec le même financement participatif qui a permis aux auteurs de poursuivre la belle aventure d’Arelate, j'ai pu me régaler avec Neiko, sur le Rhodanus.

 

Ce jeune Arlésien rêvait de devenir naute. Maintenant jeune adulte, son père lui a permis d’embarquer sur un bateau remontant des tonneaux de vin jusqu’à Lugdunum. Hélas, la pluie ne cesse pas et Neiko en a assez de passer son temps à écoper pendant que des esclaves tirent le bateau depuis le bord du fleuve.

 

 

Dans le dossier qui complète cette superbe BD historique, j'apprends que, jusqu’au XVe siècle, le halage fut humain car il était très difficile et trop couteux de créer des chemins pour les bœufs sur les rives d’un fleuve aussi tumultueux.

 

 

La nuit dans une auberge, enfin au sec, permet à l’équipage de récupérer mais un cavalier nommé Paulus, un affranchi, remet un message à Neiko de la part de son père.

 

 

La remonte se poursuit avec de nouveau haleurs qui chantent pour se donner du courage. Le passage des affluents est compliqué. Laurent Sieurac (scénariste, dessinateur et coloriste), en photo ci-dessous, et Alain Genot (co-scénariste et conseiller historique) détaillent bien la manœuvre.

 

 

L’environnement est soigné. Poissons, oiseaux, toute cette vie mise à mal depuis l’aménagement du Rhône est bien rendue par le dessin et cette couleur sépia, marque de fabrique de la BD. Après les pluies abondantes, il faut dégager arbres, branches, charognes entraînés par le courant.

 

 

Pendant ce temps, un petit saut à Arelate me fait retrouver Vitalis, Delia et Olympus devant la tombe d’Atticus alors que sur le fleuve les choses se gâtent. C’est l’occasion pour Neiko de montrer tout son courage avant d’être impressionné par la forteresse du dieu Lugdus lorsque le bateau arrive enfin à Lugdunum. Les pages sont magnifiques, superbement réalisées.

 

 

Neiko oublie un moment le fleuve et la navigation pour se fiancer à Caecilia qu’il n’avait pas revue depuis leur enfance. Il montre tout son talent en déclamant L’Art d’aimer au cirque d’Ovide avant de découvrir avec surprise la nouvelle épouse de Caius.

 

 

Les auteurs laissent planer beaucoup de mystères, de compromissions et de tractations secrètes pour me laisser très impatient de lire la suite.

 

 

Dans le dossier pédagogique très intéressant, des archéologues parlent du prélèvement du vin dans les tonneaux et de ce chaland découvert dans le Rhône. Il est devenu une des pièces maîtresses du Musée départemental Arles antique.

 

 

Merci à Vincent, souscripteur fidèle faisant partie de ceux qui permettent l’édition de ces livres.

Jean-Paul

 

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