Sieurac et Genot : Arelate tome 6
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ARELATE BD par Laurent Sieurac et Alain Genot.
Tome 6 : Carmilia
100Bulles (2017). 63 pages.
L’aventure se poursuit, pour le plus grand bonheur des passionnés d’histoire et de bande dessinée : Carmilia, le tome 6 d’ ARELATE, marquant la fin du deuxième cycle, est parue. Laurent Sieurac est toujours le scénariste et dessinateur, en tandem avec Alain Genot, co-scénariste et conseiller historique.

Ce dernier, archéologue au musée départemental Arles antique, rappelle, en préface, toute l’aventure de cette BD qui était un projet fou au départ car refusant d’utiliser les poncifs du genre en parlant des gens simples, du peuple : « Pas d’empereur, pas de légions, pas de sénateurs, pas de palais impérial. »
Évidemment, aucun éditeur ne leur fit confiance et c’est l’enthousiasme de très nombreux souscripteurs qui fait que, dix ans après, cette série a sorti son sixième tome, en partenariat avec l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).

Plusieurs histoires se superposent toujours, basées sur des découvertes récentes comme ces anciens quais du Rhône mis à jour sur plusieurs niveaux, révélant des traces d’incendie, découverte aussitôt concrétisée dans l’histoire d’Arles (Arelate). En effet, la corporation des nautes, afin de construire des entrepôts plus grands avait besoin que les habitants dont la maison avait brûlé cèdent leur terrain.
Pendant ce temps, la troupe de gladiateurs marche vers Lugdunum où ils vont combattre dans l’arène. Vitalis est parmi eux, grâce à Tillius, car il rêve de retrouver Carmilia, son premier amour. Les auteurs nous gratifient alors d’une superbe double page sur fond de Lugdunum avec cette entrevue où Vitalis, plein d’espoir, rencontre Carmilia.

Photo ci-dessus : Laurent Sieurac et Alain Genot.
Les tons sépia sont toujours du meilleur effet et les visages sont rendus superbement avec des expressions qui font froid dans le dos comme lors de l’agression de Délia ou lorsque Crassus se rend dans les thermes au rendez-vous fixé par Hortensis.
Un carnet graphique ouvre l’édition spéciale tirée à quatre cents exemplaires et un dossier pédagogique complète, comme pour chaque tome, toutes les éditions. Julien Boislève, toichographologue, métier qui étudie les peintures murales et les stucs antiques, détaille les quatre styles pompéiens, photos à l’appui. Enfin, Philippe Melinand, archéologue à l’Inrap, relie le scénario d’ARELATE aux dernières découvertes archéologiques, illustrant son propos avec des photos et un plan.
Je remercie une fois de plus Vincent qui fait partie des souscripteurs pour ARELATE car, grâce à lui, je me régale à chaque fois.
Jean-Paul