Didier van Cauwelaert : Le retour de Jules
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Le retour de Jules par Didier van Cauwelaert.
Albin Michel (2017), 166 pages ; Le Livre de Poche (2019) 168 pages..
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Deux ans après, revoici Jules, ce chien formé pour épauler les aveugles qui m’avait tant amusé et intéressé au cours d’aventures peu ordinaires aux côtés d’Alice, de Zibal et de Fred, tout cela bien raconté par Didier van Cauwelaert que j’ai déjà apprécié dans La femme de nos vies et On dirait nous.
Depuis, les choses ont évolué. Zibal, conseillé habilement par Fred, l’ex-amante d’Alice, est leader sur le marché de la phytothérapie. Hélas, il est en dépôt de bilan amoureux et se console avec Ludivine, sa directrice financière. Alice l’a donc quitté. Elle est partie sauver les éléphants d’Asie, leur apprenant même à peindre !
Le retour de Jules démarre donc très mal car « La pire chose qui puisse arriver à un chien guide, c’est que son aveugle recouvre la vue. » C’est ce qui est arrivé à Alice avant que Jules se sente à nouveau utile auprès des enfants épileptiques.
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Nous les retrouvons tous en plein drame puisque Jules « a été recruté par l’ESCAPE, l’École supérieure des chiens d’alerte et de protection pour épileptiques, qui vient de se créer à côté de Nancy. » Hélas, un incident malheureux et, pour l’heure, inexpliqué, vient de faire cataloguer Jules comme chien dangereux et il va être euthanasié : « Un chien estampillé dangereux, vicieux, irrécupérable. Un condamné en instance qu’on n’a le droit d’extraire de sa cellule que pour l’injection fatale. »
Précisons que cette école, Didier van Cauwelaert (photo ci-dessus) est en train de la créer depuis la publication du Retour de Jules. Comme dans le premier livre, des faits ou des initiatives paraissant difficilement croyables sont bien réelles comme l’explique l’auteur à la fin de son roman.

Surprises, déceptions, coups de théâtre s’enchaînent sur les traces de Jules qui a trouvé en Victoire, son âme sœur. Cette chienne appartient à Marjorie, une gendarme qui va tout mettre en œuvre pour aider Zibal et Alice à sauver les deux chiens.
C’est souvent rocambolesque, un peu dur à suivre mais c’est Fred qui le dit : « une histoire de fous. » Heureusement, Didier van Cauwelaert écrit bien, sait parfaitement raconter en glissant des informations très intéressantes sur la maltraitance animale, la détection des explosifs par les chiens mais aussi cette boussole intérieure qu’ils possèdent : « Comment expliquer autrement les cas où ils avaient rejoint leur humain dans une nouvelle résidence qu’ils ne connaissaient pas ? »
Jean-Paul