Fariba Hachtroudi : Le colonel et l'appât 455

Le colonel et l’appât 455       par      Fariba Hachtroudi.

Albin Michel (2014) 183 pages.

 

 

Réfugié depuis cinq ans dans un pays nordique, un ex-colonel, l’un des plus proches du Commandant suprême d’une impitoyable République théologique, attend sa régularisation. Lors d’un interrogatoire, sa traductrice habituelle est absente. Il va reconnaître alors, dans Vima, la jeune femme qui la remplace, le célèbre numéro 455 de la prison Devine, prison qui dépendait de ses services. Dans cette prison, étaient enfermés et torturés les « appâts », c’est-à-dire les proches des prisonniers qui ne voulaient pas parler

 

 

 

Au cours de ma lecture, j’ai bien apprécié le passage aux caractères en italique lorsqu’il s’agissait du récit de Vima, ce qui permettait de savoir immédiatement qui parlait.

 

 

 

Fariba Hachtroudi (photo ci-dessous), romancière et journaliste née en Iran, Grand Prix des droits de l’homme en 2001, nous a livré, avec Le colonel et l’appât 455, un roman bouleversant, avec une tension dramatique intense, qui fait le procès du totalitarisme.

 

 

Elle raconte la vie de deux êtres qui ont tout sacrifié par amour. S’il serait tentant de parler d’affrontement entre un bourreau et sa victime, cela s’avère plus complexe, car le bourreau n’est-il pas lui-même une victime de ce régime totalitaire ?

 

 

 

Le colonel et l’appât 455 nous incite à réfléchir sur l’engagement, le pardon, la folie du pouvoir et surtout  sur le pouvoir infini de l’amour.

 

 

Malgré quelques scènes de torture très difficiles à lire, c’est un très beau roman politique mais surtout très psychologique.

Ghislaine

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog