Frédéric Beigbeder : Une vie sans fin

Une vie sans fin     par    Frédéric Beigbeder.

Grasset (2018), 347 pages ; Le Livre de Poche (2019) 360 pages

 

 

Frédéric, le personnage principal du roman, est animateur vedette du « Chemical show » sur Youtube et plutôt fêtard, couche-tard, consommateur de produits illicites à gogo. Il a 50 ans, ses parents ont des ennuis de santé, tout lui donne des raisons de s’inquiéter.

 

 

De plus, sa fille, Romy, un jour, lui dit : « Papa, j’ai pas envie que tu meures. » et lui de répondre : « T’inquiète pas chérie, à partir de maintenant, plus personne ne meurt. » Il ne lui reste plus qu’à tenir cette promesse inconsidérée pour Une vie sans fin

 

 

La première étape de sa quête d’éternité consiste en un check-up chez le Dr Saldmann, médecin préféré des stars, à Paris XVe. Il rencontre ensuite la psychanalyste, Mme Enkidu. Usant de sa notoriété, il entreprend ensuite un petit tour du monde accompagné de sa fille pour rencontrer tous les plus éminents spécialistes chargés de nous rendre quasi immortels.

 

 

Ce périple le conduit à Genève où il rencontre Léonore, biologiste suisse, qu’il veut aussitôt épouser et avec qui il veut avoir un enfant très vite. Ils se rendent ensuite à Jérusalem, en Autriche, à New York, à Boston, à San Diego en Californie et à Monterey, au sud de San Francisco.

 

 

C’est à la fois très drôle et extrêmement sérieux. De plus, l’arrivée de Pepper, un robot ultra-perfectionné, offert à Romy pour lui tenir compagnie lors des entretiens, apporte un supplément d’humour et une approche de l’intelligence artificielle.

 

Frédéric Beigbeder (photo ci-dessus) nous livre un roman qui se situe entre le réel et le fictif. Il nous permet de prendre connaissance de tout un tas de données scientifiques véridiques relativement mises à notre portée. Cependant, toutes ces expériences en cours ou à venir nous font parfois un peu froid dans le dos. Si des solutions apparaissent possibles dans un plus ou moins proche avenir pour prolonger la vie, ce sera seulement à la portée des plus fortunés, comme toujours.

 

En résumé, j’ai beaucoup aimé l’humour présent tout au long de ce roman ; j’ai également beaucoup appris sur les travaux en cours et les futures possibilités pour améliorer la santé mais  si j’ai été vraiment très emballée par le début, j’ai été un peu lassée ensuite par toutes ces pérégrinations. Je retiendrai surtout l’immense amour d’un père pour ses enfants.

 

 

Coup de chapeau enfin pour la couverture du livre, très originale et attirante qui permet de le repérer partout, immédiatement.

Ghislaine

 

 

Une vie sans fin     par    Frédéric Beigbeder.

Grasset (2018), 347 pages ; Le Livre de Poche (2019) 360 pages

 

C’est dans une drôle d’aventure que s’est lancé Frédéric Beigbeder (photo ci-dessous). Venant de passer la cinquantaine, père d’une petite Romy, il décide d’explorer toutes les possibilités d’éviter l’inéluctable : la mort.

Au départ, je n’avais pas très envie de lire cet auteur célèbre pour sa vie très agitée, vie dont il ne fait d’ailleurs pas mystère tout au long du livre. Son statut d’animateur vedette de la télévision ne plaidait pas non plus en sa faveur. Heureusement, ses récentes chroniques hebdomadaires sur ma radio favorite, France Inter, avaient fait remonter sa côte… Alors, je me suis plongé dans Une vie sans fin.

 

 

Dès le début, j’ai été séduit par le style très direct, la franchise du propos et toutes les anecdotes qui jalonnent le récit. Malgré tout, j’ai trouvé l’ensemble un peu long surtout durant la cure du côté de Klagenfurt puis lors des entretiens avec les pontes médicaux des États-Unis.

 

 

Frédéric Beigbeder a vraiment rencontré ces personnages et il faut lui rendre hommage pour cette vulgarisation qui effraie tout de même.

 

 

Il y a aussi Pepper, le robot, qui nous montre concrètement ce qui peut arriver aujourd’hui, des évolutions que l’être humain maîtrise à peine mais qui sont bel et bien lancées.

 

 

Une vie sans fin est un livre intéressant, passionnant parfois, amusant aussi et finalement très instructif.

 

Jean-Paul

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D
Voilà un magnifique et très bizarre roman d'amour. Beigbeder, toujours aussi antipathique et qui se décrit comme tel, part à la recherche de l'immortalité : il ne faudrait pas que les générations à venir vivent sans le connaître et bénéficier du bienfait de ses opinions et de ses frasques. Et nous voilà embarqués dans une description limite chiante de toutes les théories actuelles de régénération humaine, de transhumanisme et consort. Beigbeder a bien retenu les leçons ou a piqué dans différentes revues scientifiques à moins qu'il n'ait simplement mélangé dans son shaker littéraire tous les mots scientifiques à la mode. Peu importe, ça semble tenir la route. On hésite un moment à abandonner la lecture, parce qu'on était parti pour lire un roman pas un essai scientifique, mais il y a un petit quelque chose qui nous retient. Tout d'abord, cette histoire d'amour entre sa fille aînée et un robot genre D2R2, sponsorisé par Wikipédia et Google Maps, tout simplement hilarante et enfin cette autre histoire d'amour que l'on devine sincère entre l'auteur et sa jeune nouvelle épouse. Et à l'ultime fin, on s'aperçoit qu'on a bien lu un magnifique roman d'amour, limite une romance (surtout si l'on considère toutes les stars et les gens friqués qu'on y croise...)
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