Patrick Modiano : Souvenirs dormants
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Souvenirs dormants par Patrick Modiano.
Prix Nobel de littérature 2014.
nrf, Gallimard (2017), 104 pages ; Folio (2019) 112 pages ; Feryane (2018) 208 pages.

Il faut prendre ce petit livre de Patrick Modiano (photo ci-dessous) comme un bouquet délicieux puisque cet auteur nobélisé n’a pas son pareil pour puiser dans ses souvenirs, les reliant chaque fois à des lieux de sa bonne ville de Paris. Souvenirs dormants réveillent une époque lointaine. Il avait 14 ans et marchait dans les rues. C’était en 1959. Sa mère jouait au théâtre et son père vaquait à ses affaires…
« Paris, pour moi, est peuplé de fantômes » et les tableaux du métro avec des points lumineux qui s’allumaient lorsqu’on appuyait sur le bouton permettant de trouver une correspondance à ne pas manquer, lui rappellent cette femme, Mireille Ourousov et son mari, Eddie.
Plus loin, plus tard, en 1964, il continue à explorer Paris et Patrick Modiano (Dora Bruder) l’avoue : « Je m’étais inscrit à la Sorbonne juste pour prolonger mon sursis militaire, mais je n’assistais jamais aux cours. » Il travaillait pour quelques libraires et était inscrit à la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) en tant que parolier pour des chansons.
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Les mystères de Paris l’attirent. Une certaine Geneviève Dalarme qui travaille pour les studios Polydor, lui présente son frère, un drôle d’olibrius dont il aura toutes les peines du monde à se débarrasser.
Des noms reviennent à sa mémoire. Une sombre histoire de meurtre, de revolver jeté dans une poubelle pour sauver cette Martine Hayward qui dit avoir tué Ludo F. Puis, le temps s’écoule, inexorable : « À mesure que passent les années, vous finissez sans doute par vous débarrasser de tous les poids que vous traîniez derrière vous et de tous les remords. »
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Un petit détour par les sciences occultes, quelques titres de livres de chevet et ces Souvenirs dormants m’ont procuré un moment de grâce aux côtés d’un auteur dont la lecture repose et enchante.
Jean-Paul