Ingrid Thobois : Juste de l'autre côté de la mer

Juste de l’autre côté de la mer     par    Ingrid Thobois.

Bayard Jeunesse (2018), 270 pages.

 

 

 

C’est une nouvelle découverte d’un roman dit pour la jeunesse grâce à Masse Critique de Babelio et à Bayard avec un nouveau grand plaisir de lecture, une lecture de plus en plus haletante, du suspense et une tension extrême dans la seconde partie.

 

 

 

 

Juste de l’autre côté de la mer, ce sont ces quatorze kilomètres qui séparent Tanger, au Maroc, du continent européen, le fameux détroit de Gibraltar. Traverser fait rêver tant de monde sur le continent africain mais, pour la plupart, ces rêves se terminent mal ou très mal. Mais revenons au début de ce roman signé Ingrid Thobois (photo ci-dessous).

 

 

Tout commence bien plus au sud, à Boumalne, au débouché de la haute vallée du Dadès (photo ci-dessous), à plus de 1 500 m d’altitude où Lilia et Mehdi, jumeaux de 14 ans vivent heureux avec Kenza, leur mère, et leurs grands-parents adoptifs, Malik et Kahina, d’origine berbère. Hélas, le père des deux adolescents, Kader est mort il y a dix ans.

 

 

Mehdi va à la pêche et Lilia dessine merveilleusement. L’événement de l’année survient avec l’arrivée du Français : Éric Abellan, un prof de collège, qui passe ici une semaine pour s’adonner à l’escalade.

 

 

Kenza est institutrice à Boumalne. Tout serait parfait s’il n’y avait pas ce nouvel imam, copain de Fouad, le frère de Kenza. Ils sont fâchés tous les deux depuis que ce dernier a tenté d’empêcher sa sœur d’épouser Kader, un sahraoui, un descendant d’esclaves. Kenza n’accepte pas la régression qui s’impose et affirme qu’il n’est pas écrit dans le Coran que les femmes doivent se voiler.

 

Le constat est accablant : « Vingt ans plus tard, hélas, les barbus aux fronts étroits et aux rêves de violence ont gagné du terrain dans le monde entier, et prolifèrent dans la vallée des roses… Dans la rue, dans le souk, le climat s’est dégradé. Pour un rien, on vous cherche des noises. »

 

 

 

 

On le sent bien, cette vie simple, équilibrée, au contact de la nature, ne va pas durer.

 

 

Mehdi grandit, est attiré par la modernité, s’offusque parce que le téléphone portable offert par Éric ne capte pas et rêve d’Europe… Impossible d’en dire plus sans nuire à l’intérêt de la lecture d’un livre qui m’a emmené ensuite à Tanger, une ville où les dangers sont multiples mais où la bonté existe encore.

 

Lilia est admirable et cet amour familial qu’elle éprouve malgré les risques immenses que prend Mehdi, est bien mis à mal.

 

 

Juste de l’autre côté de la mer, un livre à l’écriture simple, précise, efficace, n’exclut pas poésie et rêve mais la dernière ligne lue, j’aimerais bien connaître la suite…

Jean-Paul

 

 

Juste de l’autre côté de la mer     par    Ingrid Thobois.

Bayard Jeunesse (2018), 270 pages.

 

Lilia et Mehdi, 15 ans, sont jumeaux. Ils vivent à Boulmane, petit village de l’Atlas marocain dans la vallée du Dadès, avec leur mère, Kenza. Ils sont entourés par Kahina et Malik, qui à la mort de leur père, Kader, ont été des soutiens précieux et aiment les jumeaux comme s’ils étaient leurs petits-enfants.

 

Ils mènent une vie sereine. Mehdi est passionné par la pêche et Lilia par le dessin. Mais le jeune garçon, depuis quelque temps, change. Il a envie de nouveaux horizons, notamment au contact d’Éric, ce touriste et ami français. Il ne peut s’empêcher de rêver à l’Europe où, croit-il, il pourra réaliser tous ses rêves.

Quant à Lilia, pas question pour elle de quitter sa terre natale. Un concours de circonstances va entraîner ces deux jeunes ados à Tanger, vers ce fameux détroit de Gibraltar.

 

Ingrid Thobois, par le biais d’une intrigue familiale passionnante, aborde de façon très pertinente l’envie qu’ont ces jeunes Marocains d’avoir une vie meilleure en partant pour l’Europe. La tentation est grande.

 

L’autrice décrit très bien toutes les fausses infos qui circulent, ces histoires de succès, d’argent, de beaucoup d’argent, infox véhiculées par ceux qui ont réussi à traverser, souvent au péril de leur vie et qui téléphonent à leurs copains du bled, ne pouvant leur dire qu’ils mènent une vie de clochard. Tout, plutôt que de perdre la face.

 

Outre le sujet des migrants, l’autrice traite également du travail clandestin et de l’e

 

 

Juste de l’autre côté de la mer, roman jeunesse, est un roman d’aventure où le suspense est maintenu de bout en bout. Ingrid Thobois (photo ci-contre) nous offre des descriptions magnifiques de cette splendide vallée du Dadès (photos ci-dessus) et du Maroc en général, avec comme fil rouge, cette envie d’un avenir meilleur.

 

Ghislaine

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