Karl Iagnemma : De la nature des interactions amoureuses

De la nature des interactions amoureuses    par  Karl Iagnemma.

Traduit de l’anglais (USA) par Marina Boraso.

Titre original : On the nature of human romantic interaction.

 

Albin Michel/ Terres d’Amérique (2018) 294 pages

 

 

Karl Iagnemma n’est pas le premier scientifique à se lancer dans la littérature et je dois reconnaitre qu’il le fait bien. Ce Docteur en génie mécanique, comme me l’apprend Babelio qui m’a donné l’occasion de découvrir cet écrivain, vient de voir publié, en France, son dernier recueil de nouvelles : De la nature des interactions amoureuses. En fait, c’est le titre du premier récit qui a été choisi pour l’ensemble car il reflète bien ce qu’a voulu traduire l’auteur.

 

 

Je dois reconnaître que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, trouvant très pénible la lecture de la première nouvelle, un genre que j’apprécie moyennement. Comme les autres, l’histoire se déroule dans le Michigan où quelques mots français subsistent comme le montre l’auteur au fil des pages.

 

 

Cela s’est un peu amélioré avec Le rêve du phrénologueun pseudo-savant trouve plus malin que lui en la personne de Sarah Bennet, manière habile pour l’auteur de tourner en ridicule des croyances. Comme chacune de ces nouvelles, cela se termine un peu brutalement, laissant au lecteur le loisir d’imaginer la suite…

 

 

Le théorème de Zilkowski est plus travaillé sur le plan psychologique avec deux hommes amoureux d’une même femme, deux mathématiciens dont l’amant éconduit a commis une grave erreur en voulant rendre service à cette Marya qui vient de trouver la foi et remet tout en question : « La religion comporte autant de questions sans réponse que les mathématiques. »

 

 

 

 

J’aurais bien aimé connaître la suite de L’approche confessionnelle, une histoire de mannequins en bois et de stand de tir mais Karl Iagnemma (photo ci-dessous) m’a laissé en plan… Heureusement, vient aussitôt L’agent des Affaires indiennes qui se passe en 1821 et, comme le précise l’auteur en note finale, l’histoire est inspirée du journal d’un ethnologue du XIXe siècle. Nous sommes à la frontière du Canada, à Sault Sainte-Marie, où le pauvre Hobart a bien du mal à faire respecter les droits des Indiens. Le major Howe possède la force et le racisme est une réalité : « Paresse, gloutonnerie, ivresse, impiété : ce sont là des péchés fort répandus parmi les Indiens. »

 

 

 

Passionnée par le livre de John Poole : « Plants of America », Kaye Lindermann, chercheur en gestion forestière appliquée, a une obsession, rencontrer cet homme. C’est intéressant et étonnant mais j’ai préféré La femme du mineur, ce Niklas qui n’a jamais étudié les maths mais qui est passionné par cette discipline. Malgré un travail très difficile et risqué, il donne tout pour sa passion pour les maths et l’histoire est palpitante car sa femme l’aime vraiment.

 

 

 

 

 

Enfin, Les enfants de la faim nous ramène à Sault Sainte-Marie, en 1822, avec ce Docteur William Barber qui profite d’un jeune blessé pour mener à bien ses expériences sur le rôle de l’estomac. Là aussi, ce n’est pas de la fiction. Heureusement, il y a Julia qui brûle d’amour pour un homme qui ne pense qu’à ses recherches. C’est finalement, la nouvelle que j’ai préférée.

Jean-Paul

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