Anna Tommasi : La nuit des anges

La nuit des anges       par     Anna Tommasi.

Préludes (2022) 316 pages.

Prix du Roman kobo – Fnac – Préludes – Babelio.

 

 

 

Un message de cinquante mots de Sophie informant Lucie du décès d’un vieil ami réussit à décider celle-ci à revenir à Perros-Guirec (photos ci-dessous), la ville de son enfance et de son adolescence, et ce, après des années d’absence, des années à communique brièvement avec ses parents à travers Skype ou WhatsApp, à louper les réunions d’anciens élèves, les mariages…

 

Officiellement Alice n’a pas d’excuse, si ce n’est qu’avec Lucas, son fils autiste, il est toujours un peu compliqué de le sortir de son environnement familier, mais surtout, une boule d’angoisse lui plombe le ventre car ce passé est chargé de mauvais souvenirs.

 

En revenant auprès de sa famille et dans ces paysages familiers, elle espère pouvoir souffler un peu et partager avec son fils de neuf ans ces beaux sites du département des Côtes d’Armor qu’elle aime.

 

Quand Lucas a été diagnostiqué TSA (trouble du spectre autistique), Alice et Greg l’ont ressenti comme une injustice insurmontable. Alice préparait une thèse de psychiatrie et a dû abandonner, incapable d’assumer son impuissance à communiquer avec son propre fils. Quant à Greg, son mari, qui travaillait dans une société de conseil en informatique et à qui son patron avait fait miroiter une belle promotion, il a dû quitter son job pour pouvoir s’occuper de Lucas la journée. Ils ont réussi cependant avec Lucas à inventer un langage qui leur est propre et Alice a pour cela le cœur qui déborde de gratitude. Mais, depuis peu, Alice et Greg sont séparés.

 

En arrivant dans la maison familiale, tout en se rafraîchissant, elle a soudain le sentiment de relâcher neuf ans de tension nerveuse, de stress, de colère, d’échec, neuf ans qui ont érodé irrémédiablement leur amour à Greg et à elle…

 

Mais, rapidement, le souvenir de sa meilleure amie, Victoire, qui a disparu sans laisser de trace, il y a vingt-cinq ans se rappelle à sa mémoire, surtout quand elle revoit le frère de celle-ci, Teddy, son premier amour. Teddy est hanté par la disparition de sa sœur et n’a pas renoncé à retrouver le coupable, car pour lui, les résultats de l’enquête ne sont pas convaincants.

 

D’autre part, le comportement de son père, la fragilité de la santé de sa mère angoissent Alice.

 

Bientôt, un vent de panique secoue toute la ville quand une autre fillette disparaît. Le cauchemar recommence pour Alice à nouveau plongée dans ce passé si douloureux. Alice et Teddy vont joindre leurs efforts, à la recherche d’indices pour tenter de retrouver la fillette et élucider cette disparition.

 

Ils se retrouvent embarqués dans une enquête à double vitesse, entre passé et présent.

 

Au fil de la lecture, le sentiment de malaise va en s’intensifiant créant une atmosphère oppressante, de plus en plus angoissante, d’autant que le récit est entrecoupé de retranscriptions de séances de thérapie d’un enfant dont nous ignorons l’identité, et qui, pour le moins, font froid dans le dos.

 

Anna Tommasi nous offre un thriller machiavélique avec une intrigue savamment ficelée qui va crescendo, dans lequel, Lucas, ce petit garçon autiste, très attachant, choyé et adoré par sa mère, tout comme la toile de fond du roman, ce magnifique territoire Perrosien, apportent la beauté et la sensibilité.

 

La nuit des anges est également un roman psychologique qu’il est difficile de lâcher une fois commencé et dont la fin inimaginable laisse le lecteur abasourdi.

 

Un premier roman prometteur que j’ai pu découvrir grâce à Babelio et les éditions Préludes que je remercie.

Une auteure à suivre…

Ghislaine

 

 

 

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