Linwood Barclay : En lieux sûrs

En lieux sûrs      par     Linwood Barclay.

 Traduit de l’anglais (Canada) par Renaud Morin.

Titre original : No Safe House.

Belfond (2017), J’ai Lu (2018) 573 pages.

Le prologue engage très fort ce thriller et j’ai dû attendre pas mal de pages pour savoir qui étaient ces deux tueurs d’une terrifiante violence doublée d’une froideur incroyable.

En lieux sûrs, de l’auteur canadien Linwood Barclay,  écrivain confirmé, se poursuit, toujours dans cette ville de Milford (Connecticut), avec Terry, fil rouge du récit, référence indispensable pour ne pas se perdre dans les divers personnages croisés pendant la lecture.

L’histoire se complique de page en page, de drames actuels en drames passés comme l’a vécu Cynthia, la femme de Terry. Ils ont une fille, Grace (14 ans), qui est en conflit sérieux avec sa mère.

Terry est prof alors que Cynthia travaille au Service de la Santé publique de Milford. Celle-ci, après une altercation très sérieuse avec sa fille, a décidé de partir habiter un appartement en ville, lieu où elle fera quelques rencontres pas très saines…

Grace n’écoute pas les conseils de prudence et se laisse entraîner par Stuart Koch qui emprunte la vieille Buick de son père. Terry qui avait eu Stuart comme élève, avait dit de lui qu’il était « bête à manger du foin. » Il constate, avant que tout dérape à partir de cette aventure dans laquelle Grace s’est laissée entraîner : « Être parent consiste pour une bonne part à retenir son souffle en espérant que tout se passera bien. »

Nous faisons aussi connaissance avec l’inspecteur Rona Wedmore puis, surtout, avec Vince Fleming que Terry présente ainsi : « Vince gagnait sa vie en enfreignant toutes les règles. J’étais un prof de lycée qui payait ses contraventions. Vince tuait des gens. Je me voyais mal devenir copains. » De plus, ce Vince a une fille adoptive, Jane Scavullo qui travaille dans la pub et qui est amie avec… Grace !

C’est avec Vince que les connexions commencent à se faire car cet homme mène ses activités, aidé par ses sbires dont Eldon, le père de Stuart : « Eldon estimait qu’il avait fait de son mieux avec le gamin, mais bon, vous pouviez passer toute votre vie à essayer d’apprendre à un poisson à se servir d’une tractopelle, à un moment donné, il fallait admettre que certains objectifs étaient hors d’atteinte. »

Linwood Barclay (photo ci-dessous) déroule son histoire mais j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver, surtout dans les personnages secondaires. Comme d’habitude, c’est lorsque tout s’éclaire que l’intrigue nouée au fil des pages prend tout son sens. Le titre aussi s’explique car ces lieux sûrs, ces planques difficiles à imaginer, auraient dû être sans faille.

Je remercie Lecteurs.com et les éditions J’ai Lu pour ce thriller qui, jusqu’au bout, m'a causé des sueurs froides.

Jean-Paul