Alexandre Jardin : Des gens très bien

Des gens très bien      par    Alexandre Jardin.

Grasset (2011) 300 pages ; Le Livre de Poche (2012) 312 pages..

 

Ce livre écrit à la première personne, commence très fort et il s’en dégage, tout au long de la lecture, une impression pénible, désagréable, une gêne sûrement salvatrice mais difficile à accepter.

 

En effet, Alexandre Jardin, auteur à succès très connu, fils de Pascal Jardin (le Zubial) qui a fait carrière aussi dans la littérature, parle de son grand-père, Jean Jardin, dit le Nain jaune, qui fut le principal collaborateur de Pierre Laval, du 20 avril 1942 au 30 octobre 1943, à Vichy.

 

En tant que directeur de cabinet du Vice-président du Conseil dirigé par le Maréchal Pétain, Jean Jardin, fidèle et loyal serviteur, a livré des juifs par familles entières, sans oublier les enfants. Durant cette période pendant laquelle le Nain Jaune a travaillé au plus près du chef d’un gouvernement qui collaborait avec l’occupant, il y a une date terrible : le 16 juillet 1942, jour de la rafle du Vel’ d’Hiv. Or, ce sont les policiers et les gendarmes français qui ont arrêté ces milliers de gens, faisant souvent du zèle et les envoyant à la mort.

 

 

Tout au long du livre, Alexandre Jardin s’emploie à décortiquer le mécanisme de cette logique infernale et dénonce le silence qui a suivi, permettant de protéger les puissants personnages compromis durant cette période de notre histoire.

 

 

Au cours de ma lecture, je découvre Alexandre Jardin explique pourquoi il a été à l’initiative de l’opération Lire et faire lire. Ainsi, je comprends tout l’engagement de cet écrivain pour que les enfants lisent, une action qui devrait sans cesse être mise en valeur.

 

 

Le livre se termine par une conversation imaginaire entre l’auteur et son grand-père, un soir, à Vichy. Celui-ci, persuadé de faire le bien, explique sa logique mais ses justifications, décortiquées tout au long de l’ouvrage, laissent sceptique. Alexandre Jardin, en écrivant Des gens très bien, a voulu rétablir une vérité trop longtemps cachée, parce qu’elle dérange trop de monde et en particulier, sa propre famille. Ainsi, il a fait preuve de beaucoup de courage.

Un grand merci à Agnès qui m’a permis de lire et d’apprécier ce livre.

 

Jean-Paul

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