Yves Montmartin : Brindille

Brindille    par   Yves Montmartin.

La chouette à lunettes (2022) 247 pages.

 

 

 

 

En 233 bouffées d’air frais pleines de poésie et de réalisme, Yves Montmartin qui se définit comme un artisan-écrivain, réussit à donner la parole à Marie, cette fameuse Brindille.

 

 

L’ensemble est plein de spontanéité, de franchise et d’amour. Brindille parle avec tant de cœur et de douceur de sa mamie Confiture et de son papi Chandelle que je ne peux qu’être captivé, fortement attaché à la lecture de ces moments de vie dans un village que l’auteur nomme Maucoules, quartier, hameau de Boursolles. Certains détails me font situer ces lieux aux noms imaginés par l’auteur dans un Forez que ce dernier connait si bien.

 

 

Original, ce roman sans prétention l’est depuis ses premières pages car la même année où Brindille est venue au monde, trois autres filles ont vu le jour : Neige née le 1er janvier, Coccinelle née le premier jour du printemps et Vanille, toujours bronzée, même en hiver, a été adoptée par des parents  qui ne pouvaient pas avoir d’enfant.

 

 

Enfin, Marie, la narratrice, est née en automne, prématurément. Comme elle était la plus légère, la plus frêle, elle a été aussitôt surnommée Brindille. Sa maman, Jacqueline, est infirmière et son papa, Vincent, est menuisier-ébéniste, une tradition familiale.

 

Ces quatre fillettes, unies comme les doigts de la main, formule qu’elles adorent, se retrouvent régulièrement sur un banc, près de l’étang des bruyères. Pour l’atteindre, il faut suivre un sentier qui serpente dans la forêt. Ainsi, ce fameux banc devient leur repaire.

 

 

 

Comme le conseille l’auteur dans l’avant-propos, j’ai pris mon temps pour lire Brindille et apprécier toute cette poésie qui se dégage du roman.

 

 

Avec la poésie, ce sont tous les détails de la vie quotidienne que je savoure, de la vie familiale comme de la vie scolaire avec Monsieur Massardier,  un instituteur qui sait parfaitement éveiller l’esprit de ses élèves. Dans la classe, il y a le fameux Jonathan, le fils du boucher, qui n’en rate pas une pour se faire remarquer. Heureusement, Maxence compense…

 

Ainsi, Yves Montmartin (Photo ci-contre) réussit à dresser quantité de portraits en quelques lignes et rend son récit vivant. De plus, les chapitres sont courts avec, pour chacun, un titre toujours bref.

 

Les moments de bonheur sont nombreux mais la perte des êtres chers n’épargne pas Brindille, une enfant que les grands-parents savent parfaitement initier à la vie de la nature. Surtout, il y a ce fameux Petit Larousse illustré offert par papi Chandelle, dans lequel Brindille trouve toutes les significations des mots qui lui sont inconnus.

 

Au passage, j’ai bien aimé l’épisode consacré à Noël et celui qui permet une déferlante de gros mots. Brindille en recense un maximum mais je doute de leur utilisation.

 

Au passage, Yves Montmartin glisse quelques informations sur la vie future de Brindille mais ne s’attarde pas pour revenir au quotidien plein de surprises et de moments délicieux, malgré quelques coups durs.

 

 

Brindille est un roman qui m’a fait souvent sourire mais qui m’a plus fréquemment ému car je suis plus prêt de papi Chandelle, ce grand-père qui sait admirablement transmettre son savoir à sa petite-fille et sculpte admirablement bien le bois. L’avantage de la proximité des grands-parents de leurs petits-enfants, comme cela était le cas autrefois, est ainsi démontré.

 

Je remercie sincèrement Yves Montmartin pour ces moments de douceur et de poésie que j’ai totalement appréciés.

 

Jean-Paul

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
P
Merci beaucoup, Jean-Paul.
Répondre
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog