Yves Montmartin : Le code

Le code    par   Yves Montmartin.

La chouette à lunettes (2023) 276 pages.

 

 

Le code. Quel code ?

 

Tout au long de ma lecture du dernier livre signé Yves Montmartin, je me suis posé cette même question. Quel code ont adopté ces Intrépides, petite bande composée de Guillaume, Loïc, Isabelle et Philou, le narrateur ?

 

Inspirés par la lecture d’un roman jeunesse intitulé justement Les Intrépides agents secrets, ils décident, grâce à Isabelle, d’adopter un code pour communiquer entre eux afin que personne ne puisse connaître l’heure et le lieu de leurs rendez-vous. Mais quel est ce code ?

 

Je vais devoir patienter et me laisser aspirer par ce polar révélant d’autres talents littéraires de l’artisan-écrivain, Yves Montmartin.

 

 

 

Rapidement, on oublie les camarades d’école pour plonger dans le quotidien d’une petite famille avec un père qui boit et frappe sa femme. Ce père, Philou l’appelle « l’Autre ». Une seule respiration soulage la tension familiale : les quinze jours passés chaque mois d’août au camping « La Caillette », au bord de l’Ardèche

 

 

Comme si le traumatisme de la violence paternelle ne suffisait pas, Philou subit les insultes, les moqueries, les brimades, à l’école puis au collège car il grossit et n’aime pas le sport. Son seul refuge, c’est la lecture et son seul réconfort, l’amour d’une mère résignée, soumise.

 

 

Tout cela se passe près de Saint-Étienne, à La Talaudière, dans un quartier où ont poussé les HLM comme dans la plupart des villes afin de loger celles et ceux venus travailler dans les usines après avoir quitté la campagne.

 

 

Voilà maintenant Philou qui entre sans délai dans la vie active après un BTS action commerciale. Il est embauché par Monsieur Bony, patron des établissements Bony, spécialistes de l’outillage. À partir de sa quincaillerie de Monistrol-sur-Loire (photo ci-dessus), Monsieur Bony a créé une entreprise florissante qui vend des outils fabriqués en Asie…

 

 

Notre homme sillonne les routes d’Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) au volant de sa voiture de fonction. Il a épousé Gisèle « une grande asperge comme Olive, la fiancée de Popeye. » Après une période de frénésie sexuelle, ils vivent comme un vieux couple dans leur pavillon de Veauche (Loire). Philou trouve cela très bien d’être absent toute la semaine...

 

 

Tout bascule à Annecy (photo ci-dessus) où, dans une librairie, il découvre un polar, « Le boucher », qu’il va dévorer avant de continuer avec une longue série du même style : un roman par jour ! Sur son cahier rouge sang, il note tout et devient expert en tueurs en série, définissant quatre règles à observer.

 

  1. Rester vigilant : pas le meurtre de trop.
  2. Savoir se limiter : cinq seulement.
  3. Une signature grâce au code des Intrépides afin de brouiller les pistes.
  4. Observer avant d’agir.
  5.  

 

Le décor est planté et je vous laisse avec ce petit bonhomme qui paraît inoffensif et qui décide de ne tuer que des femmes !

 

Photo ci-dessus : Arpajon-sur-Cère (Cantal).

 

C’est donc parti et je ne peux m’empêcher de verser ma larme avec la première victime, cette Fanny éleveuse de chèvres à Saint-Bonnet-le-Courreau (Loire). Gros chagrin pour elle, non pas que les autres ne le méritent pas mais, avec l’habitude, même si c’est dur de s’y faire…

 

 

Notre super représentant de commerce fait preuve d’un remarquable savoir-faire, au Puy-en-Velay (Haute-Loire) ; à Chapareillan (photo ci-dessus), près de Chambéry, en Savoie ; à Mirmande (photo ci-dessous), en Drôme provençale ; et à Arpajon-sur-Cère, dans le Cantal.

 

 

Sur les traces de son tueur en série, Yves Montmartin (photo ci-dessous) maîtrise parfaitement son polar, captive toute mon attention, me laisse espérer, révèle un cynisme parfait avec son héros mais n’hésite pas à faire preuve d’humour au passage.

 

 

Au bout de cette histoire folle et dramatique, il y a un épilogue et, surprise, un bonus que l’auteur laisse savourer car il ne manque pas d’intérêt.

 

Photo ci-dessus : Veauche (Loire).

 

Alors, le code ? Découvert, révélé peu avant la fin, surprenant, étonnant et pourtant simple, il a donné beaucoup de fil à retordre aux services de police et de gendarmerie.

 

 

Après La mauvaise herbe et Brindille, Yves Montmartin que je remercie pour sa confiance, a révélé une autre facette de ses talents d’écrivain, dans Le code, et ce fut un régal !

 

Jean-Paul

 

 

 

 

 

 

                             

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A
un bravo tout spécial pour toutes les recherches de documents et photos que vous avez réalisés pour cet article. Yves Montmartin bénéficie ainsi d'une belle mise en lumière, d'ailleurs bien méritée lorsque je vois la quantité de livres produits.
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J
Un GRAND MERCI à vous, Agnès !
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