II. Correspondances de Manosque 2023

II. Correspondances de Manosque 2023

25ème édition

Jeudi 21 septembre.

 

Sieste littéraire

 

 

Fidèles à notre habitude, nous voilà dans la petite salle du Théâtre Jean-le-Bleu pour cette fameuse Sieste littéraire idéalement placée, à 14 h 30. Chacune et chacun s’installe. Certaines et certains s’allongent sur la moquette mais nous préférons nous caler contre le mur, sur un gradin. Comme Bastien Lallemant nous le conseille, nous fermons les yeux et nous nous laissons bercer par la musique, d’excellents morceaux, des chansons douces accompagnées à la guitare et par l’indispensable violoncelle de Maëva Le Berre.

 

Comme cette sieste est littéraire, une autrice est là : Lisette Lombé (photo ci-dessous). L’an dernier, nous avions été conquis par Mona Messine et sa lecture de quelques pages de « Biche ». Cette fois, nous découvrons « Eunice », roman de la rentrée littéraire révélant une histoire familiale un peu tourmentée.

 

 

Moment unique, toujours aussi beau, planant musicalement avec, en plus de Bastien Lallemant et Maëva Le Berre, JP Nataf et Seb Martel, la sieste littéraire : à ne manquer sous aucun prétexte !

 

Pascal Dibie « California Dream –Voyage chez les rêveurs d’avenir »

et Marielle Macé « Respire ».

 

 

Titre à rallonge d’un côté, percutant avec un seul mot de l’autre, ces deux écrivains réunis place de l’Hôtel de Ville sont présentés par Sophie Joubert et c’est avec plaisir que nous les découvrons parce que nous n’avons pas traîné en chemin depuis le Théâtre Jean-le-Bleu.

 

 

Pascal Dibie est ethnologue et fait preuve d’un humour réaliste pour rappeler les utopies des années 1980 dans « California Dream – Voyage chez les rêveurs d’avenir ». Il confirme que, si le monde a changé depuis, pas lui ! Belle leçon d’optimisme.

 

 

De son côté, Marielle Macé, avec « Respire », veut prendre soin de nos poumons qui en ont bien besoin. Dans cet essai à lire d’urgence pour ne pas saborder notre avenir, elle ne se contente pas d’évoquer l’air que nous respirons mais parle des sols, des relations, du quotidien.

 

David Wahl : « La Vie profonde ».

 

 

Cette fois, nous avons pu nous asseoir pour suivre l’aventure océanique de David Wahl qui répond aux questions d’Élodie Karaki à propos de son expédition dans les abysses : « La Vie profonde ».

 

 

 

S’il avoue ne pas être du tout scientifique, David Wahl adore travailler avec des scientifiques. Ainsi, en juillet 2017, il a mis de côté ses activités d’écrivain, de dramaturge, d’interprète, afin de monter à bord du « Pourquoi pas ? », pour une expédition destinée à observer les fonds sous-marins, cette fameuse vie profonde.

 

 

 

Ces profondeurs, les hommes ont d’abord pensé à les exploiter avant  de les étudier : « On a découvert l’espace avant les profondeurs sous-marines. », affirme David Wahl qui, à bord, s’est rendu utile en tenant un journal qui a intéressé les 75 personnes présentes pour découvrir les derniers endroits inexplorés de notre planète.

 

Second volet de son livre, les sources hydro-thermales du Canada. Évoquant les terribles incendies de cet été, il nous rappelle que tout finit dans l’océan et qu’il faut protéger ces environnements avant de les réparer. Il nous alerte aussi sur la pollution sonore, une catastrophe pour tout ce qui vit dans l’océan. Avec David Wahl, l’émerveillement devant les trésors de notre planète tourne vite à l’inquiétude avec les ravages causés par notre espèce humaine.

 

Gaspard Koenig : « Humus ».

 

 

Cet après-midi des Correspondances de Manosque se poursuit sur un même thème puisque Gaspard Koenig, répondant aux questions de l’excellent Yan Nicoll, présente son dernier roman : « Humus ».

 

 

Avec Arthur et Kevin, nous voici au contact d’une génération qui veut changer le monde. IIs sont tous les deux des transfuges de classe et sont décidés à tout tenter pour stopper la crise écologique. C’est là que l’auteur nous rappelle le rôle fondamental joué par les vers de terre. Ils sont très importants mais peu étudiés, voire méprisés. On estime que 80 % d’entre eux ont disparu. Il faut donc sauver l’humus !

 

 

 

 

Livre sur l’amitié, livre générationnel mais universel, « Humus » permet une réflexion indispensable et se conclut de façon optimiste, positive, car les générations qui arrivent commencent à réaliser ce qui nous attend. Si certaines de leurs actions sont graves et parfois dures, il faut comprendre leur inquiétude et agir d’urgence.

 

 

Ghislaine et Jean-Paul

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M
Manosque n'est pas si loin de chez moi mais cela fait tout de même des années que je n'y suis pas allée. A lire ces comptes-rendus cela me le fait regretter...Merci
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J
Il faudrait vraiment y retourner, Manou ! De notre côté, nous irons tant que nous pourrons, mais l'âge avance.....
D
de belles rencontres, et comme toujours tu en parles bien !
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J
Merci Dominique !
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