Jean-Louis Fournier : Mon dernier cheveu noir

Mon dernier cheveu noir

Avec quelques conseils aux anciens jeunes.  

par  Jean-Louis Fournier.

Anne Carrière (2006) 203 pages ; Le Livre de Poche (2007 et 2015) 211 pages.

 

 

 

 

Ayant beaucoup apprécié Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier, prix Femina 2008 et me trouvant sans bouquin dans le sac,  quand j’ai vu dans une boîte à livres Mon dernier cheveu noir de ce même auteur, je n’ai pas hésité ! Et, bien m’en a pris.

 

 

 

Dans son roman primé, l’auteur révélait sa capacité de résilience par l’humour.

 

Sous la forme d’une lettre à ses deux fils lourdement handicapés, il y racontait son histoire de père désemparé et d’époux abandonné.

 

 

 

Dans celui-ci, Jean-Louis Fournier (photo ci-dessous) s’est attaché à retranscrire le temps qui passe et celui qu’il reste…

 

 

Toujours avec ce ton humoristique si caractéristique qu’on lui connaît, il explique comment on se rend compte qu’on devient vieux, quels en sont les signes et en profite pour donner quelques conseils aux « anciens jeunes » et notamment ce dernier qui vaut son pesant d’or :

  « Quand vous entendrez le docteur à votre chevet dire : « C’est la fin », essayez, malgré votre état, de faire rire une dernière fois.
Ajoutez : « des haricots. »

 

C’est un petit livre qui se lit très vite, de nombreuses pages avec trois lignes seulement, mais qui fait un bien fou.

 

 

Ce n’est pas si souvent qu’on a l’occasion, que l’on soit quinqua, sexa ou septuagénaire ou plus encore, à condition de ne pas avoir perdu son sens de l’humour, de pouvoir rire sur les tracas engendrés par la vieillesse, que ce soit sur son physique, sur ses problèmes de santé, sur le départ de ses amis, mais aussi sur les avantages qui sont réservés à l’âge.

 

 

Jean-Louis Fournier excelle également en décrivant le regard des anciens jeunes sur leur environnement et leurs congénères plus jeunes. Des journaux imprimés de plus en plus petit , de la terre de plus en plus basse aux policiers qui sont de plus en plus jeunes ou aux comédiens qui parlent de moins en moins fort au théâtre, sans oublier Parkinson ou la mort, tout cela pour nous rappeler que la vie avance inexorablement et que mieux vaut la prendre avec le sourire.

 

 

En tournant en dérision ces maux inhérents à l’âge, Jean-Louis Fournier nous offre une sorte de leçon de

philosophie  avec cet  ensemble de réflexions douces-amères sur la vieillesse.

 

J’ai beaucoup ri tout au long de ma lecture et ne peux que vous conseiller cet excellent antidépresseur !

 

 

Un pur moment de détente qui peut se lire à tout âge.

Ghislaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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M
Je n'avais pas eu le courage de lire "Où on va papa ? " dont on avait beaucoup parlé dans les médias. Mais celui-ci plus léger je pense, ne me déplairait pas pour se détendre un peu entre deux lectures plus difficiles et prendre un peu de recul par rapport aux années qui passent en effet, mieux vaut en rire. Merci pour cette présentation illustrée.
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D
Merci Manou.Mon dernier cheveu noir est vraiment adapté pour une détente entre des lectures un peu difficiles et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture légère même si elle renvoie aux années qui passent, trop vite, hélas. Et en effet, le mieux est d'en rire...
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