Alain Yvars : Camille muse de CLAUDE MONET

Camille muse de CLAUDE MONET.

Naissance de l’impressionnisme.     

 par     Alain Yvars.

BoD (2023) 155 pages.

 

 

 

 

J’avais beaucoup apprécié Que les blés sont beaux – L’ultime voyage de Vincent Van Gogh, roman de Alain Yvars qui retraçait les derniers mois du peintre à Auvers. Aussi, quand ce dernier m’a proposée la lecture de Camille muse de Claude Monet, naissance de l’impressionnisme, c’est avec enthousiasme que j’ai accepté sa proposition !

 

La couverture représentant La femme à l’ombrelle (1875) sur laquelle on découvre la gracieuse Camille qui regarde sans doute son Claude penché sur sa toile est une superbe invitation. Une invitation à découvrir ce mouvement pictural apparu en France dans les années 1860, l’impressionnisme, qui vise à représenter l’instantanéité, la fugacité des choses, le caractère éphémère de la lumière et ses effets sur les couleurs et les formes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une invitation également à découvrir comment elle, Camille Doncieux, délicate jeune fille de dix-huit ans, récemment arrivée à Paris avec sa famille rencontre en cet été 1865, le peintre Claude Monet (photo ci-contre) alors âgé de vingt-cinq ans,  et comment après avoir posé pour lui, elle devient très vite son modèle préféré, sa muse et sa nouvelle compagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alain Yvars (photo ci-dessous), avec toujours autant de délicatesse, de poésie et surtout une grande connaissance de la peinture, nous fait revivre les difficultés et les joies qu’ont connues Claude et Camille de l’été 1865 au 5/9/1879, date du décès de Camille.

 

 

 

C’est grâce à Eugène Boudin que Claude avait eu une révélation : il avait compris la brièveté du temps, compris la nature et appris à l’aimer, goûté à la liberté procurée par la peinture en plein air et était devenu peintre à dix-sept ans.

 

 

Converti à la peinture en plein air tout comme ses amis Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley, que rejoint bientôt Camille Pissarro, Claude Monet, lorsqu’il rencontre Camille  est emporté par sa fièvre créatrice et la peint avec fougue dans tous ses tableaux.

 

 

 

Lors du salon annuel parisien de 1866, il présente Camille ou La Femme à la robe verte (tableau ci-dessus). Un article élogieux et enthousiaste paraîtra alors dans le journal « L’Événement » signé Émile Zola !

 

Mais l’année suivante, ses Femmes au jardin (tableau ci-dessous) ne sont pas acceptées par le jury du salon. Une douzaine de ses amis sont également refusés. Cette nouvelle manière de peindre est incomprise et ne plaît pas au monde poussiéreux du Salon et au public. Ils choisiront donc ensuite, d’exposer en marge du Salon officiel et c’est en avril 1877 que l’exposition prendra le titre de « Exposition des Impressionnistes ».

 

 

Des difficultés financières importantes les obligeant à des privations, des déménagements répétitifs de même que la désapprobation familiale pour leur liaison jalonneront la vie du couple. Mais la douce et bienveillante muse Camille est là, encourageant et réconfortant son compagnon dans ses moments d’abattement et ces moments de tendresse le réconfortent de tous les déboires qu’il subit dans son art, nous donnant à découvrir de belles scènes pleines de sensualité.

 


 

Si ce sont bien des années de galère qu’ils vivent, qu’ils doivent surmonter, et qui sont bien évidemment évoquées dans le livre, c’est avant tout la beauté des tableaux de Claude Monet, son avant-gardisme, son opposition à l’art académique, et l’importance qu’a eu la présence de Camille dans son œuvre que Alain Yvars  relate dans ce livre.

 

 

Outre son rôle essentiel dans l'œuvre de Monet, Camille (photo ci-contre) pose également pour Édouard Manet, La famille Monet au jardin, 1874, entre autres,  et Auguste Renoir, Portrait de madame Claude Monet, 1872, le plus célèbre (tableau ci-dessous).

 

 

À chaque page, chaque ligne presque, éclatent les couleurs, jaillit la lumière, surgissent les reflets. Intimité, sensualité, vibrations, frémissements imbibent le texte. Mais que serait le texte sans les vingt-huit tableaux montrant la compagne de l’artiste qui sont insérés au fil des chapitres.

 

 

Plus qu’une autobiographie romancée, Camille Muse de Claude Monet peut être assimilé à un livre d’art, le livre étant édité sur papier photo pour une meilleure qualité des couleurs.

 

 

 

Découvrir la genèse, la composition et l’analyse de tableaux et ce dans un contexte romancé, et en même temps pouvoir le contempler est à mes yeux ce qu’il y a de mieux.

 

 

 

Je connaissais, mais bien imparfaitement, l’œuvre de Claude Monet, chef de file de l’impressionnisme. Grâce à Alain Yvars que je remercie sincèrement, j’ai beaucoup appris et passé de merveilleux et doux moments auprès de Camille et Claude savourant avec eux des moments délicieux dans cette nature que Claude a magistralement magnifiée avec la présence de Camille.

 

 

 

 

 

Impossible pourtant de terminer sans évoquer la mort à l’âge de trente-deux ans de Camille et cette toile ô combien belle mais douloureuse qui ouvre et clôt l’ouvrage : Camille Monet sur son lit de mort (1879). Tableau ci-contre.

 

 

Ghislaine

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D
j'aime énormément Monet, suis allée tant de fois à Giverny ou voir les expos qui lui sont consacrées<br /> Je me souviens de ce tableau de Camille décédée, émouvant. fort heureusement il y en a tant de beaux où elle est représentée.<br /> Ce livre semble très intéressant !
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A
J’apprécie ce jardin des livres dans lequel, comme j’aime à le faire, vous accouplez votre texte avec des images.<br /> Je suis heureux de vous avoir fait connaître Camille, la première femme de Claude Monet.<br /> Un grand merci.<br /> Toute mon amitié, Ghislaine.
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