V. Printemps du Livre de Grenoble 2024
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V. Printemps du Livre de Grenoble 2024
22ème édition
Bibliothèque d’étude et du patrimoine (BEP).
Dimanche 7 avril.
Julia Malye : La Lousiane.
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Julia Malye est une autrice que nous découvrons grâce à ce Printemps du Livre de Grenoble 2024. Élodie Karaki la fait dialoguer habilement avec Cécile Coulon (voir IV. Printemps du Livre de Grenoble 2024). Nous apprécions la parfaite complicité qui règne entre les deux autrices.
Alors que Cécile Coulon a publié un roman court, Julia Malye, pour La Louisiane (Stock), a écrit bien plus longuement pour retracer l’histoire de ces femmes internées à La Salpêtrière, à Paris, en 1720. Elles sont une centaine à avoir été « sélectionnées » pour partir épouser des colons français, en Louisiane, afin de contribuer à peupler cette colonie. Cette histoire fait penser au fameux roman de Jim Fergus, Mille femmes blanches, histoire qui se passe aux États-Unis aussi mais dans des lieux et des conditions différentes, avec toutefois le même principe : nier toute autonomie aux femmes et les utiliser comme des objets.
Il a fallu huit ans de travail à Julia Malye (photo ci-dessus) pour écrire d’abord en anglais puis, parallèlement, en français et en anglais ce qu’elle pense être plutôt une fiction historique. Dans La Louisiane, on suit trois femmes, Geneviève, Pétronille et Charlotte qui ont dû oublier leur famille pour en recréer une autre après une longue traversée de l’océan Atlantique en bateau.
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Grâce aux archives de La Salpêtrière et celles du couvent des Ursulines, en Louisiane, plus la liste des passagères du bateau, Julia Malye a pu faire vivre ces femmes débarquant sur le territoire des Natchez peuplant la Louisiane avant l’arrivée des colons. L’autrice n’oublie pas de parler des enfants de ces femmes et pense à leurs descendants aujourd’hui, dans cette ville de La Nouvelle-Orléans, une ville qui subit parfois de terribles ouragans.
La Louisiane est le roman surprise de ce début 2024 et, grâce au Printemps du Livre de Grenoble, nous avons été motivés pour le lire. Motivés aussi nous le sommes pour revenir l’an prochain… si nos hôtes grenoblois peuvent à nouveau nous accueillir et c’est l’occasion de les remercier chaleureusement ainsi que Jeanne, notre petite-fille, qui fut une guide précieuse.
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Ghislaine et Jean-Paul
PS : Dans le grand hall de la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, avant de sortir, nous avons eu le plaisir de rencontrer à nouveau René Frégni, cet écrivain talentueux et chaleureux que nous avions pu écouter plusieurs fois aux Correspondances de Manosque. En quelques mots, il nous a dit combien il appréciait ce Printemps du Livre si bien organisé, à Grenoble. C’est sûr, nous lirons encore René Frégni !