Cauuet et Lupano : Les Vieux Fourneaux 6. L'oreille bouchée
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Les Vieux Fourneaux 6. L’oreille bouchée.
BD par Paul Cauuet (dessin), Wilfrid Lupano (scénario)
et Jérôme Maffre (couleurs).
Dargaud (2020) 56 pages.
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Plein de surprises, ce tome 6 de la mythique série Les Vieux Fourneaux, m’en réserve une belle : Gaston Couté (1880 – 1911) ! La chanson du gâs qu’a mal tourné, Les Mangeux d’terre…
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Chanté par Gérard Pierron, Marc Ogeret, Loïc Lantoine, Marc Robine, etc… Gaston Couté (photo ci-dessus) ne doit pas être oublié. Si j’ai encore en tête quelques chansons, j’avoue que je découvre, grâce à Paul Cauuet et Wilfrid Lupano, Les Saisons dont je ne peux m’empêcher de citer ici la dernière strophe du poème consacré à l’automne, poème reproduit à la fin de ce tome 6 des Vieux Fourneaux :
Notre Société ressemble à la Forêt,
Nous sommes en Novembre et l’Automne est en elle.
O fumier d’aujourd’hui ! plus ton lit est épais,
Plus l’Avril sera vert dans la Forêt nouvelle !
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Je reviens à nos si sympathiques Vieux Fourneaux dont Pierre Mayou est le héros dans ce tome 6, aux côtés de son compère Antoine Perron.
Une fois réglés les gags, les petites vengeances avec les flics, l’opération « Geneviève », voilà Pierrot et Antoine partant pour la Guyane. Après quelques soucis à l’aéroport, ils sont là-bas où Mimile et Errol les attendent pour plusieurs surprises.
Depuis le départ, Antoine est ravi alors que Pierrot ne fait que râler. Il y a un peu de quoi car il supporte difficilement la chaleur, les moustiques et voilà qu’un singe-araignée, un kwata s’acharne à élire domicile sur sa tête !
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Ils sont à Apatou et. Mimile et Errol arrivent enfin. L’un est déguisé en Polynésien et l’autre en Grec antique, en Aristote. Les deux autres compères doivent aussi se costumer… en pirates car Sophie, la petite-fille d’Antoine est là, en tournée avec son spectacle qui a besoin de figurants et même d’acteurs.
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Si un mot très peu connu fait sa place, ce n’est pas pour rien : la chrématistique, la tendance à l’accumulation de richesses, la soif de l’or. Passé une rencontre avec une certaine Blandine à qui Pierrot avait offert, il y a longtemps, un livre de Gaston Couté, nos gaillards se retrouvent au cœur de la forêt et découvrent avec stupeur ce que laisse, après abandon, une mine d’or.
C’est l’occasion, pour les auteurs, de nous alerter sur les ravages causés par la soif de l’or puisqu’il faut 150 tonnes de cyanure pour extraire une tonne d’or, plus des milliers de litres d’eau.
Les Vieux Fourneaux sont motivés, bien sûr, pour agir, mais pas en Guyane, comme le leur demande Clémence Kousou, mais à Paris où, nouvelle surprise, le testament de Francine de la Rochebonnefoy, Fanfan, est lu par un notaire…
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Avec ce tome 6, je me suis régalé à nouveau en découvrant beaucoup de répliques désopilantes et très pertinentes. Les dialogues sont toujours savoureux, percutants, hilarants, pleins d’à-propos, d’un humour caustique. Enfin, tout cela serait peu de chose sans les dessins de Paul Cauuet extraordinaires d’expressivité.
À suivre…
Jean-Paul