Marc Voltenauer : Fatal abîme
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Fatal abîme par Marc Voltenauer.
Istya & Cie (2024) 413 pages.
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Fatal abîme, c’est la conclusion de Mikaël Achard dans le quotidien 24 heures au moment où se termine ce nouveau polar, signé Marc Voltenauer.
Après Le Dragon du Muveran, Qui a tué Heidi ?, L’Aigle de sang, Les Protégés de Sainte-Kinga et Cendres ardentes, Marc Voltenauer récidive avec Fatal abîme, un polar qui débute très fort ; cette entrée en matière sanglante qui m’intrigue fortement, est idéale pour amorcer une lecture contenant plusieurs fausses pistes et motiver une curiosité grandissante.
D’abord, je me demande où est Andreas Auer, l’enquêteur fétiche de l’auteur car il est absent. Ce sont Karine Joubert et Kinga Nowak, les deux inspectrices, qui sont sur le pont.
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Rapidement, de nombreux personnages entrent en jeu et le thème des violences faites aux femmes s’impose. Quand la police scientifique arrive sur les lieux du prologue, Zélia, une gendarme, compagne de Kinga, reconnaît Pascal Lüthy, un homme de 67 ans qui dirigeait la fanfare de Sépey. Son corps est alors confié à Parvati Baumann, médecin légiste pour l’autopsie
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Les enquêtrices travaillent sous les ordres de Viviane Bourgeaux, commissaire de la brigade criminelle. Une ex-pasteure qui officiait à Gryon (photo ci-dessous), Erica Ferraud, après avoir fait cinq ans de prison pour un meurtre passionnel, s’occupe du soutien d’urgence aux familles traumatisées en plus de son rôle d’aumônière en milieu carcéral.
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Tout se passe autour de Lausanne (photo ci-dessous) et Marc Voltenauer assure un récit nerveux avec des chapitres courts et un souci constant de la précision. Même s’il passe d’une scène à une autre, de certains personnages à d’autres, la lecture reste addictive pour connaître enfin la vérité.
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Quand l’auteur revient avec l’équipe d’enquêteurs, il ne manque pas de faire le point et de faire poser les bonnes questions afin de n’éluder aucune hypothèse. Les violences domestiques sont nombreuses mais très peu sont dénoncées et plusieurs cas intéressants et surtout révoltants sont développés ici.
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Enfin, je suis rassuré, Andreas Auer intervient. Hélas, il est hospitalisé pour un cancer du foie et Mikaël, son conjoint, est très inquiet. Son travail lui manque mais Karine et Kinga, ses collègues, ne négligeront pas son expérience et son sens de l’enquête.
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Justement, Mikaël s’implique de plus en plus en tant que journaliste. Il réalise une très intéressante interview de Me Martine Brodard, avocate, qui a récemment fait acquitter Eloïc Vasseur, accusé sans preuve d’agression sexuelle. Plus tard, un personnage change même de sexe pour échapper aux prédateurs.
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Quand ils sont tous les deux, Andreas et Mikaël échangent de très pertinentes réflexions sur la vie et la mort. Faut-il l’accepter, s’y préparer, la nier ? Marc Voltenauer (photo ci-dessus) est excellent quand il développe ce thème. De plus, il offre un clin d’œil savoureux à Nicolas Feuz, autre auteur suisse de polars quand il parle de Pères Noël et d’un possible livre écrit à quatre mains…
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Cette pause est salutaire avant que le récit s’emballe pour conduire à la résolution de plusieurs meurtres ressemblant bien à des vengeances de femmes abusées et violentées. Impossible d’en dire plus pour ne rien divulgâcher. Je peux simplement préciser que les corps des personnes assassinées par égorgement ont été découverts dans des endroits isolés, des friches industrielles. Au passage, j’ai appris un mot que j’ignorais : stalking. Ce mot provient de l’anglais, to stalk, qui signifie traquer ; le stalking est une forme de harcèlement obsessionnel qui peut tomber sous le coup de la loi.
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Bien sûr, Marc Voltenauer que je remercie pour sa confiance, réserve encore bien des surprises jusqu’au bout de Fatal abîme nous emmenant même en haut de la tour de la cathédrale de Lausanne (photo ci-dessus).
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Plus fort encore, l’auteur, publié chez Istya & Cie, n’hésite pas à lancer un ULTIMATUM !, son dernier mot qui annonce le lancement d’une nouvelle enquête rédigée à quatre mains, cette fois, avec Nicolas Feuz (photo ci-dessus, avec Marc Voltenauer).
ULTIMATUM devrait paraître le 27 février prochain…
Jean-Paul