Tim Probert : Lightfall . 1 La dernière flamme

Lightfall.  1. La dernière flamme.  

BD par Tim Probert.

Traduit de l’anglais (USA) par Fanny Soubiran.

Gallimard/Jeunesse (2024) 256 pages.

Quand, lors de ma dernière visite à la médiathèque, j’ai vu le premier tome de Lightfall dans la superbe édition collector, je n’ai pu résister et l’ai emprunté sans hésitation et je n’ai pas regretté !

Béa, une adolescente un peu anxieuse vit sur la planète Irpa, dans un monde fantasy fabuleux où la lumière est devenue rare. Elle vit avec son grand-père Cochon-Sorcier qui l’a adoptée. Fabricant de potions, celui-ci l’a envoyée chercher dans la forêt quelques ingrédients pour fabriquer un élixir de vitalescence. Voilà qu’en grimpant sur la branche d’un arbre pour cueillir de la sauge mousse, celle-ci casse et Béa est sauvée dans sa chute par Cad, un sympathique Gadlurien, justement à la recherche de Alfirid, le Cochon-Sorcier. Béa le conduit donc jusqu’à la boutique de Grand-pa.

Mais ce dernier a disparu. Cad aussi enjoué qu’intrépide lui propose aussitôt son aide pour le retrouver et les voilà partis en compagnie de Nimm, le chat.

C’est vraiment un grand plaisir de se retrouver dans cette quête initiatique fantastique avec ce duo d’aventuriers atypique et très attachant en compagnie de ce chat toujours prêt à ronronner. L’intrigue est rapidement captivante.

Béa va beaucoup apprendre au contact de ce nouvel ami courageux et audacieux, toujours prêt à l’aider. Il va leur en falloir du courage, du dépassement de soi notamment pour Béa et de l’astuce pour affronter les créatures parfois dangereuses  rencontrées sur leur chemin. Tous deux devront faire preuve de solidarité pour en venir à bout. Une grande complicité va ainsi s’établir entre eux et Béa va se confier à Cad, lui avouant son angoisse perpétuelle, sa peur de mal s’y prendre, d’échouer.

Grâce aux conseils de Cad, elle va petit à petit prendre confiance en elle, lui avouant même, être contente d’être tombée de l’arbre …

Ce premier opus de Lightfall est un régal pour les yeux, les dessins sont très détaillés, les couleurs superbes, lumineuses et la représentation de la nature particulièrement riche et attrayante. Quant aux personnages, leur expressivité est remarquable. Le visage de Béa, pourtant simple dans sa représentation mais très réussi, évolue d’une façon spectaculaire selon son ressenti, Tim Probert réussissant avec brio, de par son seul dessin à lui faire exprimer toute une palette de sentiments.

Je n’ai qu’un souhait, celui de vite retrouver Béa et Cad dans le tome suivant, Grand-pa n’ayant toujours pas été retrouvé !

Ayant suivi avec bonheur les aventures de ce duo pas ordinaire, je ne peux qu’inciter jeunes et moins jeunes à découvrir à leur tour cette BD jeunesse.

À noter que l’édition collector cartonnée est enrichie de 8 pages bonus de croquis et recherches graphiques très intéressantes.

Ghislaine