Laurent Cappe : Quelques échos du CHAOS
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Quelques échos du CHAOS par Laurent Cappe.
Nouvelles.
Éditions Vendeurs de Mots (2025) 180 pages.
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Après trois romans passionnants, Bleu, May et Ours, Laurent Cappe, metteur en scène, comédien et fondateur du Rollmops Théâtre vient de publier un recueil de nouvelles, Quelques échos du chaos, aux Éditions Vendeurs de Mots.
Seize nouvelles, donc cinq récits, courts, captivants qui ont suscité chez moi à la fois maintes réflexions et beaucoup d’émotions.
Elles donnent à méditer par exemple, sur le temps qui passe et la mort ou sur l’absurdité de la guerre, aberration que Laurent Cappe a su si bien évoquer en quelques mots avec ces lignes et ces pointillés que les soldats ne voient, bien entendu, jamais, sur le terrain...
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S’inspirant du monde réel ou d’un monde dystopique décrivant une société imaginaire de laquelle il est impossible de s’échapper, ces nouvelles s’inscrivent dans le présent ou dans le futur, rappelant souvent un passé plus radieux jusqu’à un certain point de rupture...
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Toutes sont traversées par les peurs qui planent sur notre époque, que ce soit la peur d’une maladie incurable dans « Vacances, j’oublie tout », la hantise d’une pandémie hors normes qui ferait passer la Covid pour une grippette dans « Julius et le scalpel », la crainte d’une guerre dans « Deux frères », l’angoisse du réchauffement climatique dans « Rhapsodie » ou encore le terrible séisme avec la perte d’un enfant dans « Une fin ». Chacune est une œuvre de l’imagination, une fiction où l’ombre et souvent le chaos remplacent la lumière mais où l’espoir tente de percer.
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Impossible de ne pas se sentir concerné par les différentes menaces évoquées, qu’elles soient de l’ordre intime, sociétal ou climatique.
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Si j’ai beaucoup apprécié l’ensemble de ces récits, deux d’entre eux m’ont particulièrement émue et me sont allées droit au cœur. Il s’agit de « Rhapsodie » et « Cassandre », dans lesquels l’espoir est porté par la voix de deux femmes qui écriront et chanteront pour que la mélopée des arbres demeure et pour que la trace de l’homme ne soit pas effacée par l’IA.
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J’ai été une nouvelle fois ébahie par l’écriture de Laurent Cappe qui a su passer du roman à cet autre genre littéraire qu’est la nouvelle, avec un immense talent.
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Il a su parfaitement, dans des textes concis, ramassés, où chaque mot est à sa juste place, chaque prénom choisi de façon judicieuse, et dans lesquels la noirceur se retrouve la plupart du temps rattrapée par l’espoir, et l’espoir porté par la poésie, m’immerger rapidement dans l’histoire et me surprendre totalement.
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Quelques échos du chaos, ce recueil de nouvelles de Laurent Cappe (photo ci-dessus) est hélas en totale adéquation avec l’actualité politique ou climatique. Il nous reste donc à chercher le chemin de l’espoir dans le chaos mondial plus qu’inquiétant qui est en train de se mettre en place.
Mes sincères remerciements à Laurent Cappe pour sa confiance renouvelée.
Ghislaine