Virginia Tangvald : Les enfants du large
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Les enfants du large par Virginia Tangvald.
JC Lattès (2024) 212 pages.
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Les enfants du large, premier roman de Virginia Tangvald est une autobiographie romancée dans laquelle, l’autrice se livre à une sorte d’enquête familiale pour tenter de se trouver elle-même.
Sur la côte est de l’île de Bonaire, en juillet 1991, des rires d’enfants jouant sur le littoral se mêlent au vent. Soudain, les gosses aperçoivent une forme piégée dans les récifs. Il s’avère qu’il s’agit du corps de Carmen, sept ans, la sœur de Virginia Tangvald. Le corps de leur père avait été retrouvé le lendemain du naufrage de son voilier sans moteur L’Artémis, trois jours plus tôt. Le seul survivant était Thomas son frère, qui, en état de choc, nu et ensanglanté, s’était présenté à la seule habitation visible depuis le rivage.
De son père, Peter Tangvald, navigateur norvégien, l’autrice n’a aucun souvenir car sa mère l’a quitté sur un coup de tête, à Porto Rico quand elle avait deux ans. D’ailleurs, même ceux qui l’avaient le mieux connu ne semblaient savoir qui il était vraiment.
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À l’âge de vingt ans, Virginia va retrouver son frère à Porto Rico, mais une fascination pour le funeste semble les réunir et elle préfère repartir : elle veut vivre. Ils continueront cependant à s’écrire et Thomas lui apprendra qu’il a enfin trouvé le bateau dont il rêvait, un petit bateau avec une voile et sans moteur, L’Oasis. Il disparaîtra en mer également, en 2014, après avoir quitté la Guyane française pour le Brésil.
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Qui était donc ce Peter Tangvald (photo ci-dessous), cet aventurier intrépide ayant fait plusieurs fois le tour du monde, photographe et écrivain à ses heures ?
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Pour tenter de résoudre cette énigme paternelle et pour conjurer le sort, la romancière nous embarque dans une odyssée fascinante va à la rencontre des personnes qui ont croisé le chemin de ce père méconnu pour tenter d’éclairer les zones d’ombre, comprendre comment sont mortes les mères de Thomas et Carmen et découvre un homme épris de liberté, qui a fini par se perdre dans ses errances maritimes.
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En essayant de comprendre ce père qui lui a toujours échappé, elle apprend à mieux connaître sa famille et à savoir d’où elle vient. Avoir eu le courage d’affronter son histoire familiale lui a permis un certain apaisement.
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Je n’ai pas vraiment été emportée par cette quête identitaire intime. J’ai, certes, beaucoup voyagé, trop, sans doute car je me suis parfois égarée et perdue géographiquement mais aussi avec les personnages.
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Bien qu’intéressant, ce récit autobiographique, pourtant souvent auréolé de poésie, m’a paru bien complexe et j’ai ressenti comme un sentiment de malaise permanent tout au long de ma lecture. Ce n’est bien évidemment qu’une sensation personnelle.
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Lu dans le cadre du Prix des lecteurs des 2 rives 2025 organisé par ma médiathèque, c’est l’une des rares fois où je n’adhère pas complètement à ce choix.
Ghislaine