Jean-Claude Mourlevat : Terrienne

Terrienne    par   Jean-Claude Mourlevat.

Gallimard jeunesse / Pôle fiction (2013) 406 pages ;

Belin / Gallimard (2019) 448 pages.

 

Prix Claude Fauriel 2011 ; Prix Européen Utopiales Jeunesse 2011 ;

Prix Chimères 2011 ; Prix Trégor Ados 2012 ;

Prix romans et sac à dos 2013 ; Prix Farniente 2013 ;

Prix Ados de Rennes 2013.

 

 

Lors du récent Printemps du Livre de Grenoble, dans l’Auditorium du Muséum d’Histoire naturelle où nous avions pris place, bien conseillés et guidés par Jeanne, notre petite-fille, Jean-Claude Mourlevat nous a épatés. Arash Sarkechik (photo ci-dessous) assurait, en plus, quelques intermèdes musicaux envoûtants.

 

 

Son talent de conteur, son sens de la scène ont fait merveille. Parmi les quelques extraits de ses livres qu’il nous a lus, il  y avait le premier chapitre de Terrienne : La fille au scarabée.

 

C’était tellement curieux, intrigant et déjà angoissant que je n’ai pas dit non lorsque Jeanne m’a proposé de lire ce roman dit « Jeunesse » mais qui m’a scotché de bout en bout, sur les pas d’Anne Collodi, une formidable héroïne.

 

Après avoir été prise en stop par Étienne Virgil, un écrivain forézien, comme Jean-Claude Mourvelat, Anne se fait déposer à un carrefour et suit, à pied la direction de Campagne indiquée sur un panneau.

 

 

 

Et voilà que cette ado de 17 ans me fait passer dans un autre monde car elle recherche Gabrielle, sa sœur aînée disparue subitement après son mariage avec Jens, le 22 septembre, dans la mairie de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire).

 

 

Bien que Jens, ingénieur chimiste,  ait semblé le gendre parfait, Anne ne l’appréciait pas et avait tenté d’alerter sa sœur, en vain… Malgré tout, pendant la fête, le soir du mariage, Anne s’était bien amusée et avait surtout bien dansé avec un certain Bran, un des amis du marié qui, bizarrement, n’avait aucune famille.

 

 

Rapidement, Jean-Claude Mourvelat (photo ci-dessous) affirme son sens du récit, un excellent art de raconter. Les lieux où il m’emmène sont parfaitement décrits sans jamais lasser et c’est de mieux en mieux lorsqu’il franchit la barrière du fantastique.

 

 

 

À partir de là, il est difficile d’en dire davantage car il faut se laisser porter par les aventures de cette Terrienne qui découvre un autre monde où tout est aseptisé, contrôlé, où il ne faut surtout pas respirer pour passer inaperçu.

 

 

 

Si de délicieuses anecdotes ont émaillé la première partie du récit, c’est moi qui, maintenant, retiens ma respiration car ce que je lis est de plus en plus stressant, démoralisant, angoissant, tout en laissant quand même une once d’espoir.

 

 

 

 

Haletant jusqu’au bout, Terrienne s’inspire même de la mythologie grecque quand Jean-Claude Mourvelat fait allusion à Orphée qui ramène sa fiancée, Eurydice, du royaume des morts.

 

 

 

 

Anne Collodi réussira-t-elle à retrouver Gabrielle, sa sœur ? Pour le savoir, le meilleur moyen, c’est de se laisser prendre, envoûter par ce formidable conteur qu’est Jean-Claude Mourvelat.

 

 

 

 

Surtout, ne pas réserver exclusivement la lecture de Terrienne à un lectorat « Jeunesse » !

 

Jean-Paul

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M
Un livre que j'ai lu il y a très longtemps. D'ailleurs quand je travaillais avec des ados je lisais tous ces livres et je me suis toujours régalée. Quel bonheur d'avoir pu le rencontrer...
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J
Et oui, Manou, il n'y a pas d'âge pour faire des découvertes ! En plus, quand c'est ta petite-fille de 17 ans qui te propose un tel auteur, c'est vraiment super.
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