Sandrine Andrews : Henri MATISSE
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Henri MATISSE par Sandrine Andrews.
Larousse (2025) 127 pages.
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Quel beau livre !
Quel travail instructif et passionnant !
Sandrine Andrews, pour les éditions Larousse, a réussi à me faire redécouvrir et aimer un peu plus cet artiste majeur que restera Henri Matisse.
Logiquement, c’est d’abord la vie de cet homme, né le 31 décembre 1869 à Cateau-Cambrésis (Nord), que je découvre.
Les repères chronologiques, en fin d’ouvrage, sont utiles pour retrouver les étapes principales de la vie d’un homme qui a beaucoup voyagé, de Paris à Nice, en passant par Belle-Île, Saint-Tropez, Collioure, Biskra, l’Italie, Issy-les-Moulineaux, Moscou, Tanger, New York, Papeete, Lyon, Vence et… le cimetière de Cimiez où il repose depuis le 3 novembre 1954.
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Au travers d’une biographie suffisamment détaillée, Sandrine Andrews m’apprend que c’est un voisin de chambre, à l’hôpital, qui lui a donné envie de peindre. Ensuite, sa mère lui offre une boîte de peinture et c’est parti !
Je suis avec beaucoup d’intérêt le parcours d’Henri Matisse (photo ci-contre) qui réussit à se faire une place dans le monde de la peinture où l’on n’accepte pas facilement un nouveau-venu.
Bien sûr, les œuvres du peintre commencent à se faire une place. Le récit est précis, détaillé et m’apprend beaucoup. Si Sandrine Andrews présente un tableau, elle en dégage les principales qualités, précise la technique utilisée et, surtout, le tableau est là ! La mise en page est parfaite.
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Plus tard, dans la seconde partie s’attachant aux choix picturaux de l’artiste, si le tableau a déjà été présenté, la page où il se trouve est mentionnée et je le retrouve aussitôt.
Au passage, j’ai quelques coups de cœur pour « Luxe, calme et volupté » (1904) et pour « La Joie de vivre » (1905-1906) mais ses portraits m’émeuvent tout autant : « Femme au chapeau » (1905) et « Madame Matisse, la Raie verte » (1905) - tableau ci-contre.
Henri Matisse de Sandrine Andrews ne se contente pas d’être une biographie d’un des plus grands peintres français car, dans une seconde partie, l’autrice s’attache à l’analyse des principaux tableaux et commence par ceux révèlant la vie du peintre qui va influencer les artistes américains.
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C’est toujours aussi bien écrit et la présentation change. La lecture devient plus facile avec un texte en pleine page au lieu d’être sur deux colonnes. Dans la galerie de portraits, je suis captivé par la puissance des yeux de la fille de Matisse : « Marguerite au chat noir » (1910). Elle a 16 ans, me fixe, paraît vivante et immortelle à la fois. Elle est tendue et forte.
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Tableau ci-dessus : La Musique (1939).
Quand il peint Amélie, son épouse : « Madame Matisse » (1913), celle-ci apparaît comme un spectre - tableau ci-dessous. Son visage est comme un masque. Elle semble très mal en point mais, dans la Résistance, elle se révèlera d’une force incroyable.
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Henri Matisse de Sandrine Andrews (photo ci-dessus) présente ainsi des analyses vivantes, intéressantes au plus haut point et cela m’a permis d’en savoir beaucoup plus sur l’artiste et sur l’homme que je croyais connaître. Pour cela, je remercie les éditions Larousse et Babelio.
Mes yeux se régalent encore en contemplant « La Musique » (1939) et « Nu bleu II » (1952) - panneau ci-dessous -, papiers gouachés, découpés et collés sur papier marouflé sur toile : une élégance superbe !
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Jean-Paul