Anne Villemin-Sicherman : La dernière chance d'Éléonore
-
La dernière chance d’Éléonore par Anne Villemin-Sicherman.
Les enquêtes d’Augustin Duroch.
Calmann-Lévy (2025) 453 pages.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_124911_41r2ee9bdol-sx195.jpg)
La dernière chance d’Éléonore de Anne Villemin-Sicherman est un polar historique qui se déroule pendant la révolution française durant la Terreur, cette période de tensions révolutionnaires où la délation et la peur règnent.
Le roman débute à Goin, un petit village de Moselle situé à une dizaine de kilomètres de Metz, le 23 pluviôse de l’an II, mardi 11 février 1794 quand le cadavre de Catherine Lambert, une jeune paysanne à la langue bien pendue est déposé sur le perron du château de Goin (photo ci-dessous), La propriétaire Éléonore de Cussange, craignant d’être accusée du crime, n’hésite pas à fuir avec sa fille Lou.
Il faut dire que depuis la promulgation de la « loi des suspects », adoptée en septembre 1793, elle vit dans l’angoisse, la loi permettant l’arrestation de toute personne considérée comme hostile à la Révolution et notamment les nobles.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_e456bc_r-2.jpg)
Augustin Duroch, vétérinaire et ami de longue date d’Éléonore, convaincu de son innocence, va tout faire pour l’aider à prouver son innocence et l’aider à démasquer le véritable meurtrier. Il sera secondé par son fils Julien devenu lui aussi vétérinaire et amoureux de Lou.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_a6447c_cathedrale-de-metz.jpg)
La tâche sera rude et complexe. Entre les tensions révolutionnaires, les jalousies villageoises et les secrets inavoués, c’est à un réseau complexe et quasi inextricable que le vétérinaire doit faire face pour sauver celle qui en tant que ci-devant fait partie de la caste honnie des sans-culottes, son statut la désignant d’office comme une criminelle.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_7399b0_r-1.jpg)
L’arrivée à Metz du nouveau représentant en mission envoyé par le Comité de salut public de Paris pour faire appliquer les décisions de la Convention et des comités, le citoyen Duquesnoy réputé pour sa brutalité, va de plus compliquer l’affaire.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_4db409_c6d7e0303d99e58b1a68dc3b434aeebd.jpg)
La dernière chance d’Éléonore de Anne Villemin-Sicherman (photo ci-dessous) se révèle comme une véritable course contre la montre pour éviter à l’aristocrate d’être conduite à la guillotine.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_8a76b5_r.jpg)
C’est avec grand talent que l’autrice fait revivre cette époque sombre de la Révolution française où la justice, aveuglée par l’idéologie, se montre très expéditive.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_ac4690_comite-salut-public.jpg)
Richement documenté, ce polar dans lequel fiction et histoire se conjuguent à merveille m’a permis de me replonger avec effroi dans cette période où le certificat de civisme attestant qu’on était patriote et la carte de section prouvant qu’on était bien inscrit dans celle de son quartier, s’ils étaient obligatoires pour pouvoir se déplacer n’empêchaient pas d’être arrêtés.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_0bc06e_comite-salut-public-1692207-jpg-162397.jpg)
Des personnages attachants, un suspense maintenu jusqu’à la dernière ligne rendent cette fresque historique immersive, bouleversante, captivante, fascinante et très instructive.
/image%2F3417118%2F20250801%2Fob_55cd82_les-dernieres-victimes-de-la-terreur-a.jpg)
Je remercie les éditions Calmann-Lévy, qui, en m’offrant cet ouvrage, m’ont permis de découvrir la neuvième enquête d’Augustin Duroch et donné grande envie de lire les précédentes.
Ghislaine
