Helen Keller : Sourde, muette, aveugle. Histoire de ma vie
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Sourde, muette, aveugle Histoire de ma vie par Helen Keller.
Traduit de l’anglais par A. Huzard.
Titre original : The Story of my Life.
Payot & Rivages (2001) 276 pages : À vue d’œil (2008) 371 pages.
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Sourde, muette, aveugle est l’histoire vraie de Helen Keller.
Cette autobiographie, publiée en 1904, raconte dans une première partie les premières années de sa vie, son enfance et le combat qu’elle a mené pour faire des études.
Née en juin 1880 à Tuscumbia (photo ci-dessous), une petite ville du nord de l’Alabama, alors qu’elle n’a pas deux ans, elle est atteinte d’une grave maladie qui va la priver de la vue et de l’ouïe, sans aucun espoir de guérison.
La fillette est très affectée lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle ne peut communiquer avec le monde qui l’entoure, cet insuccès provoquant en elle de terribles colères.
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Un rayon d’espoir vient à sa mère en se souvenant des Notes sur l’Amérique, de Charles Dickens. Ce livre la met sur la voie de la Perkins Institution pour les aveugles à Boston.
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Les parents contactent alors son directeur pour savoir s’il disposerait d’une institutrice compétente pour commencer l’éducation de leur fille. Celui-ci leur recommande Anne Mansfield Sullivan qui rejoint Helen Keller à Tuscumbia le 3 mars 1887, trois mois avant son septième anniversaire pour ne plus la quitter, prenant en charge son éducation.
Faisant preuve d’une patience infinie, l’éducatrice « lèvera pour moi le voile mystérieux enveloppant toutes choses. Elle allait faire mieux encore : m’aimer. »
Elle lui apprend la clef du langage et à lire en braille et même, dès le printemps 1890 commence à lui apprendre à parler, Helen ayant toujours éprouvé ce besoin impérieux d’émettre des sons articulés.
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C’est grâce à l’action conjuguée de deux facteurs, la volonté extrêmement tenace de Helen de sortir des ténèbres et l’amour persévérant de son admirable institutrice et amie Anne Sullivan que Helen va parvenir non seulement à surmonter ces obstacles à priori infranchissables mais accéder à des sommets de culture et de connaissance que même des êtres dotés de tous leurs sens n’atteignent pas.
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N’a-t-elle pas réussi à obtenir son diplôme du Radcliffe College à l’Université d’Harvard !
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Helen Keller, toujours aussi généreuse n’oublie pas de citer ceux qui ont contribué à son bonheur.
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Photo ci-dessus : Radcliffe College.
Une deuxième partie est consacrée aux lettres qu’elle a envoyées ou reçues entre 1887 et 1901. On peut noter ses progrès, et, seulement deux mois après l’envoi de sa première lettre, le style change et prend une forme plus correcte.
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Ces lettres sont très instructives sur sa vie et jettent une certaine lumière sur la méthode d’enseignement. Elles montrent également son souci continuel de venir en aide aux autres jeunes enfants atteints de cécité.
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Je n’aurais sans doute jamais lu cette autobiographie si, dans un premier temps je n’avais pas lu le formidable roman d’Angélique Villeneuve : La belle lumière, dressant un portrait magnifique de la mère d’Helen, Kate Adams Keller, dont l’amour pour sa fille est sans bornes et si, dans un deuxième temps, ma médiathèque, dans son désherbage récurrent, n’avait sorti de ses rayons cet ouvrage.
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Ce concours de circonstances m’a permis de compléter mes connaissances sur la vie admirable, captivante et émouvante de cette personne tout à fait fascinante.
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Comment ne pas être subjuguée en effet, et presque incrédule en lisant combien Helen a ressenti d’émotions en visitant l’Exposition Universelle ou encore les chutes du Niagara (photo ci-dessous par Emma D.).
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Ce livre est une leçon de courage et d’énergie stupéfiante qui ne peut qu’inciter chacun à redoubler d’effort pour surmonter les difficultés de la vie et à ouvrir ses yeux et son cœur pour apprécier ce que la nature peut offrir de meilleur.
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En conclusion, je laisserai la parole à Helen : « J’ignorais ce monde merveilleux plein de beauté et de soleil. Jamais je n’avais imaginé sa splendeur. Mais Institutrice arriva et elle m’apprit à me servir de mes doigts comme d’une clef admirable qui a ouvert les portes de ma sombre prison et libéré mon esprit. »
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Que chacun puisse puiser dans cette phrase la force de faire face à l’adversité !
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Ghislaine
