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Riad Sattouf : L'Arabe du futur (5)

L’Arabe du futur  (5)

Une jeunesse au Moyen-Orient (1987 – 1992).

BD par Riad Sattouf.

Allary Éditions (2020) 176 pages.

 

 

 

Riad grandit. Il a 14 ans en 1994 et, dans ce tome 5 de L’Arabe du futur, il partage ses doutes, ses émotions, ses espoirs, ses déceptions et ses premières amours.

 

 

Hélas, tout cela se passe avec un handicap majeur : l’absence de son père. Pire même, c’est d’une fuite dont il s’agit, fuite avec le plus jeune de ses deux frères : Fadi.

 

 

 

Clémentine sait que son mari est en Syrie. Elle est prête à tout pour tenter de retrouver son petit Fadi mais pour pouvoir parler d’enlèvement aux autorités, il faut que le divorce soit prononcé…

 

 

Au collège, Riad n’est pas concentré. Il n’est pas fier de lui. Tout au long de ce tome 5, beaucoup de vignettes contiennent un nuage sur fond rouge pour faire connaître ce que Riad pense ou ce dont il rêve ; cela peut-être aussi un cauchemar.

 

 

À la cantine, Sébastien lui parle de « L’Appel de Cthulhu » de H.P. Lovecraft qu’il va lire sans délai. Mieux même, voilà Anaïck qui est folle de BD. Elle lui parle de Moebius, Bilal et Druillet. Grande, avec de grands pieds ; elle sent la sueur légère et la lessive à la lavande, pas très belle mais, aussitôt, Riad en tombe amoureux sans pouvoir lui dire.

 

 

Seulement, rien n’est simple dans la vie de Riad car la menace du père plane toujours. Brusquement, Clémentine et ses deux gosses doivent partir se cacher à Chaudes-Aigues. Dire que Riad était invité à l’anniversaire d’Anaïck

 

 

Quand Riad entre en 3e, fini l’enfance. Yahya est en 6e mais le grand frère fait comme s’il ne le connaissait pas…

Tout au long de ce tome 5, Riad se confie avec beaucoup de sensibilité et de franchise. Il parle même aux esprits. Sa mère consulte une voyante. Détail amusant que je n’ai pas signalé, quand Riad pense à Dieu, il l’imagine sous les traits de… Georges Brassens

 

 

La vie d’un collège, à Rennes, n’est pas tranquille car les jeunes en jogging et baskets traînent dans les rues. Riad a beau leur dire qu’il est arabe, Syrien, personne ne le croit et il doit éviter ces rencontres.

 

 

Riad Sattouf confie aussi ses premiers goûts en matière de musique et de BD. Avec ça, il vit les tourments de l’adolescence, les soucis, les espoirs, les premières amours et observe, autour de lui, parmi ses camarades, les dominants et les dominés.

 

 

Malgré une tension palpable, l’auteur sait faire sourire lorsqu’en plein repas de famille, sa grand-mère cite Nagui pour prouver que tous les Arabes ne sont pas odieux comme l’affirme sa fille.

 

 

 

Au passage, j’apprécie les pertinentes réflexions à propos de l’esprit syrien, des relations hommes-femmes et ce regard très critique sur l’exploitation des croyances religieuses.

 

 

Ce tome 5 de L’Arabe du futur m’a encore captivé, comme les précédents et je passe, sans délai, à la lecture du tome 6 qui va clore cette série riche en événements et pleine d’émotions.

 

Jean-Paul

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