Nicole Savy : Le Paris de Hugo

Le Paris de Hugo       par    Nicole Savy.

Éditions Alexandrines (2016), 133 pages.

 

Quelle bonne idée, cette collection consacrée au Paris des écrivains et je remercie Lecteurs.com pour m'avoir permis cette découverte !

La série est déjà longue mais d’autres sont en préparation. Pourtant, cet ouvrage consacré à Victor Hugo était devenu indispensable comme Nicole Savy a réussi à le démontrer.

 

 

Le Paris des écrivains publie chacun de ses livres en format de poche, petits livres faciles à emporter avec soi et à lire n’importe où, comme il ne faut pas hésiter à le faire. Le seul petit reproche que nous faisons concerne les notes de bas de page dont la police est vraiment minuscule, ce qui rend leur lecture malaisée.

 

 

Ainsi, Nicole Savy m'a plongé dans la vie d’Hugo en commençant par sa mort, au 124, avenue Victor Hugo – il habitait « en son avenue » ! - le 22 mai 1884. La foule scande « Vive Victor Hugo » et lui qui ne fut jamais baptisé, a des funérailles nationales et son cercueil est exposé sous l’Arc de Triomphe.

 

 

Déjà, pour ses 80 ans, les 9 et 10 juillet 1881, 600 000 personnes avaient défilé sous ses fenêtres. Son immense popularité avait déjà été démontrée le 5 septembre 1870, pour son retour de dix-neuf ans d’exil : « Quand la liberté rentrera, je rentrerai. »

 

 

Patiemment, avec beaucoup de précision, l’autrice détaille tous les lieux où Victor Hugo a vécu, depuis le Quartier Latin en passant par la Place des Vosges mais elle rappelle qu’il est né à Besançon. Lorsque ses parents se séparent, Sophie Hugo emmène ses trois fils à Paris, aux Feuillantines où Victor grandit.

 

 

C’est en 1832, que Victor, Adèle et leurs enfants s’installent au deuxième étage du 6, Place Royale, notre Place des Vosges, aujourd’hui musée Victor Hugo, un musée qu’il faut visiter, même si les locaux ont été redistribués depuis. C’est là qu’il a pris l’habitude d’écrire debout, sur une table haute.

 

 

Au fil des chapitres dont le titre est un simple verbe très bien choisi, j'ai suivi la vie assez tumultueuse du grand écrivain mais aussi poète et homme politique engagé pour défendre la liberté et « définitivement hostile à la peine de mort ». S’il ne se joint pas à la Commune, il se bat pendant dix ans pour l’amnistie.

 

Nicole Savy (photo ci-contre) s’attache logiquement au détail des lieux décrits dans Les Misérables et toutes les précisions apportées sont très intéressantes. Victor Hugo connaît bien sa ville parce qu’il marchait beaucoup dans Paris : « Il marche pour écrire, il marche parce qu’il est poète. » C’est en exil, à Guernesey, qu’il décrit Paris, de mémoire. Ne négligeant pas sa vie amoureuse, l’autrice salue aussi son art d’être grand-père.

 

 

« Le Paris de Victor Hugo frissonne, pétille, pleure, saigne, se couche, rit et gronde ; mais il éclaire le monde car il est un être pensant. ».

Jean-Paul

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