Grégoire Delacourt : La liste de mes envies

La liste de mes envies     par    Grégoire Delacourt.

JC Lattès (2012) 185 pages : Le Livre de Poche (2013) 192 pages.

 

 

Pour son  deuxième roman, Grégoire Delacourt (photo ci-dessous), publicitaire qui a créé sa propre agence, a obtenu un beau succès puisque, avant sa sortie en livre de poche, son livre dépassait les 470 000 exemplaires. De plus, La liste de mes envies est sorti dans 27 pays dont l’Angleterre et les USA avant d’être adapté au théâtre puis au cinéma par Didier Le Pêcheur, avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine..

 

 

Ici, l’auteur se met dans la peau de Jocelyne Guerbette (47 ans) qui se trouve un peu ronde et tient une mercerie, à Arras (Pas-de-Calais). Elle parle, se confie avec humour et réalisme. Il y a Jocelyn, son mari, qui travaille dans la crème glacée, et les enfants, Romain et Nadine, déjà grands, partis faire leur vie. Jocelyne a deux amies, Danièle et Françoise, jumelles, coiffeuses et esthéticiennes.

 

 

Son blog, Dixdoigtsdor, est un succès car elle y écrit « à propos du bonheur du tricot, de la broderie, de la couture… » mais voilà que, poussée par les jumelles, elle se laisse aller à jouer 2 € à l’Euromillion… Le plus fort, c’est qu’elle gagne et… fait un malaise ! Elle n’en parle à personne, même pas à Jo, son mari, encore moins à ses copines. Nous la suivons à la FDJ, à Boulogne-Billancourt où elle va recevoir un chèque de 18 547 301,28 € après avoir vu une psychologue qui la met en garde contre toutes les catastrophes qui l’attendent.

 

 

Comme elle est à Paris, elle en profite pour faire les plus grandes boutiques. Chez Chanel, elle note la solitude sur le visage d’une actrice avant de s’en aller alors qu’elle aurait pu « dévaliser la boutique » Les plus grands restaurants l’attendent mais, finalement, elle se contente du sandwich préparé par Jo : « aucun sandwich ne serait aussi bon que le sien ».

 

 

Gardant son secret pour elle, elle veut que rien ne change mais fait la liste de ses envies, savoureuse, étonnante parfois, amusante et surtout émouvante : « Être enviée… Qu’on me dise que je suis belle… » Ainsi, notre héroïne bien ordinaire se rend compte que les besoins permettent de penser que demain on sera encore vivant… mais voilà que survient la catastrophe : « L’argent ne peut acheter le bonheur mais peut le détruire. »

 

 

La vie de Jocelyne est bouleversée et elle constate : « Je suis aimée. Mais je n’aime plus. » Qu’importe. L’expérience aura été passionnante et révélatrice sans oublier de faire passer de délicieux moments au lecteur, ce qui est le principal.

 

Jean-Paul

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