Éric Valli : Le ciel sera mon toit

Le ciel sera mon toit      par     Éric Valli, avec Sophie Troubac.

Gallimard, 2006, 345 pages

 

 

 

Ça commence très fort, par une scène vertigineuse, en avril 1985. Éric Valli est dans une falaise où il doit photographier des nids d’abeilles. Soudain, il est victime d’une attaque massive de ces insectes défendant leur habitat et leur miel que les Rajis, le peuple des abeilles, savent récolter. Toute une partie du livre sera consacrée, plus tard à la vie de ce peuple unique mais, en attendant, Éric Valli nous ramène à son enfance, à Dijon.

 

 

Un peu plus tard, alors qu’il est pensionnaire à Besançon, c’est chez un libraire qu’il réussit à s’évader. Puis, un camarade lui parle du Yémen. Ses parents étant ouvriers, leurs moyens sont limités. C’est pourquoi son père quitte son travail de potier pour vendre des tableaux, ses tableaux…Il a su lui faire lire Henri de Monfreid, Jack London, Joseph Conrad, Bernard Moitessier, des récits de voyages qui ont beaucoup marqué le jeune Éric.

 

 

 

À 17 ans, il part pour Beyrouth puis en Syrie et se retrouve avec des Fedayin en plein septembre noir… En auto-stop, en ferry, en bus, Éric Valli (photo ci-contre) gagne l’Afghanistan puis le Népal et va consacrer la plupart de son temps à cette région du monde.

 

 

Ses reportages photos alimentent les pages du National Geographic, de Paris-Match, de Geo, de Stern mais c’est le fameux film : « Himalaya, l’enfance d’un chef », tourné au Dolpo, qui l’a vraiment popularisé. Au fil des pages de ce livre nous est contée par le détail l’histoire des Dolpo-pa (photo ci-dessous) franchissant les plus hauts cols de la planète pour, après trois semaines de voyage, aller échanger le sel contre le grain.

 

 

L’ouvrage foisonne d’autres épisodes de la vie aventureuse d’Éric Valli, un homme qui cherche avant tout à entrer en contact avec les gens qui vivent là où il se rend. Il sait partager leur vie, comprendre leurs problèmes et se faire adopter par eux.

 

Merci à Marisette et Bernard pour m'avoir emmené dans un pays qu’ils connaissent bien, me remettant en mémoire un film superbe que j’avais pu faire découvrir à mes élèves, au cinéma.

Jean-Paul

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