Cookie Mueller : Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir

Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir   

par      Cookie Mueller.

Traduit de l’anglais (USA) par Romaric Vinet-Kammerer.

Titre original : Walking Through Clear Water In a Pool Painted Black.

Finitude (2017) 192 pages ; 10-18 (2018) 162 pages.

 

 

Cette plongée dans une Amérique, les USA, de la seconde moitié du XXe siècle, ne m’a pas laissé indifférent. Cookie Mueller, présentée comme une égérie de l’underground new-yorkais, a tout connu et tout essayé. Surtout, elle a prouvé un talent pour l’écriture, talent dont elle ne se doutait pas elle-même alors qu’à dix ans, elle avait déjà écrit un roman, disparu, hélas.

 

 

Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir conte quelques tranches de sa vie et c’est le mot drogue qui me vient d’abord à l’esprit en repensant à ce livre. Héroïne, haschich, cocaïne, MDA, opium, médicaments, elle a tout consommé pour faire la fête ou tout simplement pour tenir debout.

 

 

Cookie Mueller (photo ci-dessous), de son vrai prénom Dorothy Karen mais appelée, toute petite, Cookie, est née en 1949, à Baltimore, dans un coin isolé. Dix ans plus tard, ses parents lui ont fait découvrir le pays. Avant qu’on la retrouve internée dans un hôpital psychiatrique à vingt ans, elle a déjà goûté à l’alcool, à la drogue, aux médocs, dès l’âge de quinze ans.

 

 

Puis, elle côtoie Janis Joplin, tourne avec John Waters, baise avec Jimi Hendrix. Si elle épouse un fermier un peu plus tard, sa vie est tellement chaotique qu’on se demande comment elle a pu élever son petit Max qu’elle emmène en vacances en Sicile avec son amie. Là, elle décrit les autochtones comme de grands obsédés sexuels.

 

 

Au Festival de Berlin, en 1989, elle apprécie beaucoup la vie de festivalier et rêve de courir les festivals et, pour cela, veut devenir réalisatrice. Dans cet épisode mouvementé de sa vie, comme tant d’autres, je recommande particulièrement le récit de son arrivée à l’aéroport de Berlin !

 

 

Hélas, sa vie est toujours aussi chaotique. Rien ne se passe normalement. Ses aventures sont extraordinaires. Elle se produit même comme go-go danseuse topless dans un cabaret pendant un an et termine son autobiographie en poussant un cri de détresse devant les dégâts causés par le sida qui fauche beaucoup de ses amis artistes avant de causer sa mort en 1989, à quarante ans.

 

 

Sur les sept romans qu’elle a publiés, seul celui-ci a été traduit en français. Elle a tourné dans douze films et joué une pièce de théâtre avant de se distinguer aussi comme critique d’art. À elle seule, Cookie Mueller est le témoin d’une période complètement bouleversée, ouvrant quantité de libertés incroyables mais causant des dégâts considérables. Elle a choisi, comme tant d’autres, de vivre une vie intense en prenant des risques, sans savoir que certains choix pouvaient se révéler mortels.

Jean-Paul

 

 

 

 

 

 

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J
Coucou. J'avais bien aimé l'histoire de Cookie Mueller. J'ai même même fais un commentaire sur Babelio pour ce livre, et cette femme, son histoire. Bien moi je l'admire ! Et pour le coup, je l'emmène avec moi sur mon blog.
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J
Pour moi aussi, cette lecture a été une découverte... d'un autre monde, au sens propre comme au sens figuré...
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D
Je ne la connaissais pas du tout, ton article donne envie de la découvrir et de lire ce roman, merci
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