Thierry des Ouches : Martin de la Brochette

Martin de La Brochette         par     Thierry des Ouches.

Éditions Daphnis et Chloé (2014), 164 pages ; Pocket (2015), 144 pages.

 

 

Pour son premier roman, Martin de la Brochette, Thierry des Ouches (photo ci-dessous) nous emmène dans une famille bourgeoise très BCBG. C’est le dernier des quatre enfants, Martin, surnommé par les siens « P’tit boudin », qui raconte.

 

 

 

Parlant de ses frères et sœurs, il dit : « Ils sont les fruits d’une passion lointaine, je suis le gros pépin. Ils sont la fierté de la famille, j’en suis la honte. Ils sont les bien-aimés, je suis le mal-aimé. »

 

 

 

Il commence par dresser le portrait de chacun des membres de sa famille et c’est vraiment désopilant, la description de ce milieu bourgeois parfaitement réussie.

 

 

 

Martin a un problème : contrairement à ses deux frères et à sa sœur, beaux et brillants dans leurs études : « Ils ont fait cinq ou six ans d’études sans passion. Je n’ai pas fait d’études avec passion, j’ai même raté mon bac avec deux ans de retard, eux l’ont eu avec un an d’avance… »

 

 

 

Voulant échapper au formatage imposé par son milieu social, il veut faire, et cela ne se fait pas dans son milieu social, il veut exercer une profession inconcevable dans celui-ci et qui l’attire depuis toujours : il veut devenir boucher !

 

 

 

 

C’est un livre savoureux, plein d’humour, qui m’a beaucoup fait rire. Mais l’auteur sait aussi être tendre et juste, que ce soit avec les gens coincés comme avec les gens simples et naturels qu’il sait rendre touchants et attachants.

 

 

 

 

Je remercie beaucoup Lecteurs.com qui m’a permis de faire cette belle découverte.

 

Ghislaine

 

 

 

 

Martin de La Brochette        par     Thierry des Ouches.

Éditions Daphnis et Chloé (2014), 164 pages ; Pocket (2015), 144 pages.

 

 

C’est un livre délicieux qui fait du bien tellement il est drôle et bien écrit.

 

Thierry des Ouches (photo ci-contre), connu comme photographe réussit un bon premier roman avec son Martin de la Brochette qui mène sa vie au grand dam de sa mère, bourgeoise catho qui le surnomme « Petit boudin »…

 

 

Avec une tendre férocité, Martin n’épargne aucun membre de sa famille, surtout Francis, le beau-frère : « Francis, toujours bronzé comme un bidet de Jacob Delafon, aurait rêvé d’être dentiste… Francis adore quand sa femme l’appelle « mon trésor », ça lui rappelle le Trésor Public, son employeur. »

 

 

C’est à Inès, sa nièce et filleule, que Martin révèle son secret : devenir boucher ! Avec Solange qu’il aime depuis longtemps - « Si Solange était un légume, elle aurait l’appellation bio. » - il consulte les annonces pour trouver une boucherie-charcuterie : « Les annonces, ce n’est pas ce qui manque, il y en a autant que de la graisse sur un magret. »

 

 

Finalement, ils se fixent à Parthenay, grâce à son frère aîné, l’abbé Pierre... Ce dernier tente de faire revenir les hommes à la messe comme Martin s’évertue à attirer des clients dans sa boucherie.

 

 

Les anecdotes pullulent, les réflexions savoureuses, comme les andouillettes, spécialité de Solange, émaillent un récit où l’on retrouve régulièrement le repas de Pâques, à Versailles, chez la sœur, Marie, qui, diplôme de Sciences Po, quatre enfants, attend un cinquième mais reste sans profession car catholique et souriante.

 

 

Enfin, il y a aussi Louis, un autre frère et surtout la mère : « L’intelligence comme la connerie n’ayant pas d’âge, tel un vieil armagnac, notre mère est hors d’âge. » C’est le style de Thierry des Ouches et c’est un régal que je conseille à tous !

 

Un grand MERCI à Lecteurs.com pour cette jolie découverte !

 

Jean-Paul

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