Carine Marret : Ils dorment

Ils dorment   par  Carine Marret.

 Les éditions du Cerf (2023) 252 pages.

 

Au cours de ma lecture de Ils dorment, lecture qui me permet de découvrir l’écriture de Carine Marret (photo ci-dessous), beaucoup de sentiments contradictoires m’ont traversé.

 

 

Quel cynisme ! C’est ce que j’ai pensé le plus souvent en découvrant qui est réellement cet homme qui raconte, qui se raconte. D’emblée, pas de mystère. J’apprends que le titre de ce roman, Ils dorment, parle de Clémence, l’épouse, de Pierre (16 ans) et Pauline (13 ans), leurs enfants. Leur père vient de les tuer ! Pourquoi ? Comment ? J’ai envie de savoir et la lecture devient aussitôt addictive.

 

 

Carine Marret rédige de manière efficace, précise, même si je trouve cela un peu ronronnant au milieu du livre. Je veux savoir. Les dialogues sont présentés tout à la suite, pas d’alinéas, pas de tiret mais je sais aussitôt qui s’exprime.

 

 

 

Quelle ambiance dans ce couple que l’autrice analyse au travers de remarques très pertinentes des sentiments amoureux au début d’une relation entre deux adultes ayant déjà du vécu !

 

 

Le mal-être, l’incompréhension, un souci constant de paraître, tout cela cause des dégâts psychologiques irréparables chez cet homme dont l’autrice brosse un portrait des plus précis, vite nauséabond.

 

 

Alors, j’ai suivi son parcours grâce aux retours en arrière tentant d’expliquer l’inexplicable quand on a tout pour réussir.

 

 

Carine Marret dépeint avec talent l’histoire de l’homme et de sa famille même si j’ai un peu de peine à croire ces histoires de créatrice de parfum pour Clémence, la belle et tendre épouse mais, pourquoi pas ?

 

 

Il est vrai que nous sommes à Versailles dans un univers bourgeois que j’ai du mal à intégrer. L’argent peut abonder puis manquer soudainement mais il y a toujours une solution grâce aux amis ou… aux magouilles.

 

 

Pourquoi cet homme qui mène une double vie en arrive à tuer les trois êtres qui lui sont les plus chers ? Pour qu’ils ne souffrent plus ? Impossible à admettre même si c’est plutôt pour que lui arrête de souffrir.

 

 

S’il est un mari et un père, il est tellement imbu de sa personne, d’un égoïsme irraisonné qu’il est capable de supprimer épouse et enfants dans leur sommeil, de tout régler comme sur papier à musique…

 

 

Il fallait à l’autrice (photo ci-dessus) un ressenti, un passif à régler vis-à-vis de l’engeance masculine ou tout simplement une idée à développer et un mystère à expliquer. Elle l’a fait avec talent et je remercie Lecteurs.com et les éditions du Cerf qui m’ont fait une bonne surprise en m’adressant ce roman que je n’aurais jamais lu sans cette sympathique attention.

 

Jean-Paul

 

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