David Foenkinos : La délicatesse

La délicatesse     par    David Foenkinos.

Gallimard (2009), Folio (2013 ; 2018). 209 pages.

 

Qu’on ait vu le film avant ou après avoir lu ce livre, cela n’a guère d’importance mais il ne faut se priver ni de l’un, ni de l’autre, d’autant plus que l’auteur s’est impliqué à fond dans la mise en images de son roman, avec son frère Stéphane.

 

 

Tout commence avec la vie plutôt tranquille de Nathalie et le récit plein d’humour et de sensibilité de sa première rencontre avec François. Mariage, bonheur complet pour cette jeune femme qui travaille depuis cinq ans dans son entreprise suédoise : « Charles était très heureux de la compter parmi ses proches collaborateurs. Il n’était pas rare qu’il l’appelle dans son bureau juste pour la féliciter… Il éprouvait beaucoup de tendresse pour elle, et appréciait ces moments où ils se retrouvaient seuls…. »

 

 

Un drame vient interrompre une vie semblant s’écouler si tranquillement et voilà Charles qui se fait plus pressant. Il arrive que l’auteur, fidèle à son habitude, insère des événements pris dans l’actualité comme le 11 septembre 2001 ou des résultats de Ligue 1… Il nous présente aussi Chloé, la bonne copine, et enfin, Markus, originaire d’Uppsala, en Suède : « Pour lui, Nathalie représentait cette sorte de féminité inaccessible, doublée d’un fantasme que certains développent à l’endroit de tout supérieur hiérarchique. »

 

 

Jusqu’à ce fameux baiser qui bouleverse tout, surtout Markus, « un acte gratuit ». Nathalie ne sait pas pourquoi elle a fait ça : « Ce baiser était comme de l’art moderne… Elle l’avait juste embrassé comme ça. »

 

 

 

 

La délicatesse, ce roman mérite alors vraiment son titre. D’abord grâce au style de l’auteur qui confirme, de livre en livre, tout son talent, mais aussi par l’enchaînement des événements jusqu’au coup de théâtre qui amène la scène finale, chez la grand-mère de Nathalie, Madeleine : « Chez les grands-parents, le bonheur émerveillé de voir leurs petits-enfants ne s’accompagne pas forcément de longues tirades. »

 

 

Photo ci-contre : David Foenkinos.

 

 

Les souvenirs de l’enfance remontent chez Nathalie qui n’oublie pas François et imagine même la femme âgée qu’elle pourrait être pendant que Markus, alors qu’il se fait tout petit, se cache et éprouve une délicatesse infinie, … « Chose étrange pour ce jour où il se sentait grand comme jamais. »

 

Un grand merci à Élodie qui m’a permis de lire La délicatesse et l’envie de revoir le film.

 Jean-Paul

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog