Magali Laurent : B.O.A. tome 1 (Loterie funeste)

B.O.A.  (Loterie funeste, tome 1)     par     Magali Laurent.

Éditions de Mortagne (2017) 460 pages.

 

 

Je n’ai pas l’habitude de lire de la science-fiction et j’ai sûrement tort. Malgré tout, ce que j’appelle ainsi se nomme ici dystopie mais ce n’est qu’une variante d’un genre littéraire riche en œuvres majeures.

 

 

Or, voici que Masse Critique de Babelio et les éditions de Mortagne m’ont permis de sauter le pas et j’ai été complètement happé par ce premier tome de B.O.A., de la jeune autrice franco-canadienne Magali Laurent. Le plus dur, c’est de rester en plan, malgré l’amorce du tome 2 judicieusement placée en fin d’ouvrage…, en attendant de découvrir la suite des terribles aventures de Cléo, Oxana, Denys, Kael, Samantha, Kim, Alexandre, jeunes héros très attachants.

 

 

À propos d’Oxana, humaine qui, à 18 ans, ne sait ni lire, ni écrire, comme les autres humains exploités dans le Cellier, je trouve cette phrase très belle : « Oxana est une flamme qui frissonne dans le vent. Sa lumière et sa chaleur ont enchanté Kael, sa fragilité dissimulée derrière une façade d’assurance l’a touché. » 

 

 

Mais de quoi s’agit-il ? Le prologue explique très bien ce qu’un virus ravageur, forme mutante d’Ebola, a fait des humains contaminés : des Charognards ! Un vaccin en a sauvé un certain nombre, eux aussi à la peau très pâle, aux yeux d’un vert inquiétant et assoiffés de ce sang vital, comme les Charognards. Ils se nomment BOA, les trois lettres des groupes sanguins, et dominent la société dans laquelle nous plonge Magali Laurent (photo ci-dessous).

 

 

Pour une loterie géante destinée à enrichir ceux qui profitent le plus de cette société totalitaire, trois couples d’humains rendus immortels subissent les pires traitements avant d’être exposés puis attribués aux heureux gagnants qui pourront ainsi les vampiriser à volonté… en principe.

Magali Laurent a une imagination fertile, ne recule devant aucune solution technique et plante son lecteur dans un monde futur plus qu’inquiétant, la cité où se passe l’action ayant le doux nom de Liberté.

 

 

Le récit qui comprend beaucoup de dialogues est très vivant, mettant tour à tour en avant chacun des principaux protagonistes ce qui me passionnait durant une lecture émouvante, bouleversante mais aussi révoltante parfois devant tant d’ignominie.

 

 

Habilement, l’autrice laisse filtrer un peu d’humanisme chez les BOA : « Tous les BOA ne sont pas des salauds. » Quelques humains de Liberté tentent aussi de résister mais la société est tellement fliquée, surveillée… que cela m’a fait penser à certaines évolutions que nous vivons actuellement.

Jean-Paul

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