Freaks : Sous la ceinture BD

Sous la ceinture   BD   par   Freaks.

éditions Lapin (2023).

 

 

 

En trois chapitres et un épilogue, Freaks raconte l’histoire de Diane Berkovitch.

 

À 18 ans, cette espoir de la boxe était présente aux Jeux Olympiques de Londres, en 2012, où, pour la première fois, les féminines pouvaient participer : un événement !

 

 

En match d’ouverture, Diane Berkovitch, athlète française d’origine russe doit boxer contre l’Américaine Kate Donaldson (22 ans). L’excitation est à son comble. Les médias sont mobilisés mais, au dernier moment, Diane ne se présente pas sur le ring. Elle abandonne sans la moindre explication.

 

Ce n’est qu’un an plus tard qu’elle s’excuse et annonce qu’elle se retire de la vie publique, refusant tout contact avec les médias. Mystère il y a et pour le découvrir, il faut  plonger dans cette bande dessinée et les aquarelles bleutées de Freaks. Quelques touches de rouge sont ajoutées aux moments opportuns.

 

Si beaucoup de pages sont muettes, les dessins sont expressifs, même si les visages sont parfois difficiles à différencier. Dans cette BD, l’autrice présente des couples de lesbiennes et fait comprendre pourquoi certaines personnes décident de changer de sexe.

 

Si Diane vit avec Nadia, elle a aussi deux précieux amis : Eliott et Julie. Justement, Eliott est furieux car on vient de lui refuser un job : sur sa carte d’identité, figure la lettre F et, sur sa carte Vitale, son numéro de Sécurité Sociale débute par le chiffre 2

 

 

Si les questions de genre semblent apparaître comme le sujet principal, il ne faut pas se tromper. C’est lorsque Diane voit, à la télévision, Fabrice Costa Pereira, son ancien entraîneur qui l’avait agressée sexuellement, que l’histoire de Sous la ceinture prend toute son ampleur.

 

La mixité étant impossible en boxe, comme dans beaucoup d’autres sports, Diane Berkovitch devient Max Joubovski, son nom de famille d’emprunt étant celui de sa grand-mère maternelle.

 

Ses talents sont grands et on surnomme même ce nouveau boxeur « Max Wasp », Max la guêpe. De succès en déceptions, de lutte acharnée en coups de déprime, Diane/Max, bien aidée par Eliott, réussira-t-elle à confondre son agresseur ?

 

 

 

La BD prenant résolument un ton féministe, les accusations sans preuve déferlant sans retenue, Freaks (photo ci-contre) prend sans précaution le parti de son héroïne. Rapidement, les réseaux dits sociaux se déchaînent. Cela est sûrement justifié mais je ne peux m’empêcher de penser à La petite menteuse, l’excellent livre de Pascale Robert-Diard, tout en souhaitant que tous les agresseurs sexuels véritables soient mis hors d’état de nuire.

 

 

Je remercie Babelio et les éditions Lapins pour cette BD.

 

Jean-Paul

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog