Sempé : Raoul Taburin

Raoul Taburin       par      Jean-Jacques Sempé.

Denoël (1995, 2019) Gallimard Jeunesse (1998), Folio Junior (2019), 106 pages.

 

 

 

Denoël l’avait publié en 1995 puis relancé cette année comme Gallimard Jeunesse, après une édition en 1998 et… revoilà Raoul Taburin découvert en version Folio Jeunesse grâce à Lecteurs.com et aux éditions Gallimard que je remercie car ce livre est un véritable petit bijou !

 

 

À Saint-Céron, Raoul Taburin, marchand de cycles, répare tout. Tout de suite, Sempé, s’appuyant sur des dessins paraissant simplistes et pourtant inimitables, fait sourire : « D’ailleurs sa réputation était telle que, dans le canton, on ne disait plus un vélo, mais un taburin. » Il en était de même pour Auguste Frognard et son jambon, du frognard, et Frédéric Bigaille, opticien, dont les lunettes sont appelées des bigailles…

 

 

Hélas, Raoul Taburin a un secret : « il ne savait pas monter à vélo. Il était incapable de faire du taburin. » Sempé nous conte alors la vie de son héros, son enfance, sa jeunesse. Un champion local a même gagné une étape du Tour de France sur un taburin !

 

 

Lorsque Josyane, la fille de son patron, avait espéré qu’il lui déclare son amour, il lui avait révélé son secret mais celle-ci, surprise et fâchée, ne l’avait pas cru et Sempé nous offre une très belle page, un vrai tableau où fourmillent des détails si bien croqués.

 

 

 

C’est drôle, plein d’un humour très fin avec des dessins au style si particulier, de simples croquis tellement fouillés qu’ils en sont vivants ! Les quelques bulles sont très pertinentes et ajoutent à l’histoire. Les dessins sont colorés sauf les portraits du photographe, Hervé Figougne… On ne disait plus une photo mais une figougne… C’est d’ailleurs par ce nouveau venu dans le village que le scandale va arriver.

 

 

 

 

 

 

Raoul Taburin, de Sempé, histoire adaptée au cinéma par Pierre Godeau avec Benoît Poelvoorde, Édouard Baer, Suzanne Clément..., (photo ci-dessus) est un petit régal, une sucrerie qui se dévore gentiment et s’apprécie tendrement.

 

De plus, pour les amateurs de vélo dont je suis, c’est une très belle histoire un peu folle mais tellement spirituelle, placée dans un de ces gros villages de France qui tentent de survivre mais qu’on prive peu à peu des services indispensables.

Jean-Paul

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