Anne-Lise Avril : Les confluents

Les confluents    par   Anne-Lise Avril.

Julliard (2021) 198 pages.

 

 

Embarqué dans une histoire collant au grand thème de ce réchauffement climatique  qui n’affole pas grand monde alors que cela menace tout simplement la survie de notre humanité, j’ai moyennement apprécié ce premier roman signé Anne-Lise Avril.

 

 

Cette jeune autrice me balade entre 2040 et 2009 jusqu’à 2013. En 2040, c’est la fournaise, la montée inéluctable des eaux et Jaya quitte son île dévorée par la hausse du niveau des océans. Tornades, ouragans, épidémies, fonte des glaces, pollution, tout y est et c’est peut-être ce qui nous attend si nous continuons à vivre comme aujourd’hui.

 

 

2009 permet de faire connaissance avec Liouba, jeune femme qui tente de s’imposer dans le journalisme avec des reportages dans des lieux où la vie est difficile et où quelques humains très courageux tentent de retarder l’inéluctable.

 

 

Liouba est d’abord aux confins de la Jordanie. Elle qui est née à Moscou où ses parents ont été assassinés parce qu’ils déplaisaient au régime, part dans le désert, le Wadi Rum (photo ci-dessus). Là, Babak Majali plante des arbres : figuiers, grenadiers, oliviers, frênes, genévriers, chênes, sapins, pins… S’il pleut, le désert refleurit. Sinon, la forêt en cours de plantation ramène un peu d’espoir.

 

Vient enfin la rencontre avec Talal, dans un café, à Aqaba. Ce photographe parle français et leur rencontre sera déterminante pour la suite.

 

 

Plus tard, je retrouve Liouba à Monrovia car elle a vraiment pris goût aux déplacements. Elle va découvrir la forêt du mont Nimba, en Guinée (photo ci-dessus), où la lutte contre les braconniers est vitale pour sauver ce milieu naturel. Talal l’accompagne et j’apprends qu’il est né à Istanbul, qu’il a une femme, Alda, que ses parents sont morts alors qu’il n’avait que trois ans et qu’il habite Berlin.

 

Après deux détours en 2040, voilà Liouba à Arkhangelsk. Elle rejoint quelques courageux qui essaient d’empêcher l’exploitation des hydrocarbures, une plaie pour la nature et un billet direct pour le réchauffement climatique.

 

 

 

Ainsi, Les confluents se poursuit jusqu’à cette fameuse île, en Indonésie, où Liouba et Talal prennent des vacances. Hélas, pour elle, comme pour lui, il est très difficile d’oublier le bruit des bombes.

 

 

Que se passera-t-il sur cette île ? Je n’en dirai pas plus car il faut parler du style d’Anne-Lise Avril. Son écriture est très soignée, presque trop littéraire. Elle m’a abreuvé de noms de lieux, de rencontres plus ou moins probables mais elle m’a fait découvrir des endroits où des femmes et des hommes tentent de retarder, voire d’inverser le cours des choses.

 

 

Avec cela, elle bâtit une histoire d’amour et des rencontres entre deux êtres très attirés l’un par l’autre mais dont l’un freine des quatre fers pour éviter l’inéluctable. On y croit ou pas. Personnellement, cette lecture a été difficile, à la limite de l’ennui mais je salue le talent d’Anne-Lise Avril (photo ci-contre) et son souci de nous alerter sur ce qui menace de plus en plus l’humanité.

 

 

J’ajoute que Les confluents est en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives dont ses concurrents déjà lus m’ont beaucoup plus passionné.

 

Jean-Paul

 

 

 

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