Célestin Robaglia : Promets-moi d'être heureux

Promets-moi d’être heureux       par      Célestin Robaglia.

Solar (2018) 292 pages ; Pocket (2019) 256 pages ; Mieux Voir (2019) 520 pages.

 

 

 

Voilà un livre qu’il faut lire pour retrouver le moral et le goût à la vie lorsque tout va mal et avance de guingois ! Promets-moi d’être heureux est donc une bonne surprise permise par Masse Critique de Babelio et les éditions Solar que je remercie car Célestin Robaglia mène bien l’histoire de Gabriel avec suffisamment d’obstacles pour éviter le roman dit « à l’eau de rose ».

 

 

 

D’ailleurs tout commence dans le drame et le deuil laissant la jeune Aziliz orpheline confiée à son parrain, son oncle Gabriel (27 ans) qui héberge Noé, un cousin complètement largué à la suite d’un autre deuil. « L’existence est le plus grand miracle qui soit, et les gens passent leur temps à le fuir. » Cette évidence devrait être rappelée souvent et Gabriel devra se la répéter, s’il veut tenir cette promesse faite à la maman d’Aziliz, Clara, sa sœur : « Promets-moi d’être heureux. » Était-ce dans un rêve ? Peut-être, mais c’est une superbe et exigeante promesse.

 

 

 

D’une écriture tout en délicatesse, pleine de sensibilité et de naturel, Célestin Robaglia (photo ci-contre) prouve un grand talent dans ce premier roman qui nous emmène sans trop tarder dans cette Bretagne qu’il adore, nous faisant partager sa passion pour la nature.

 

 

 

La personnalité d’Aziliz est cernée avec beaucoup d’acuité car elle observe les adultes et pense très justement : « Le monde des grands est totalement stupide, et plutôt que d’essayer de le faire aller mieux, les adultes passent leur temps à vouloir expliquer pourquoi c’est normal qu’il soit aussi nul. »

 

 

 

Au fil des pages, chacun des trois principaux protagonistes tente de réaliser son rêve mais c’est Gabriel le responsable, lui qui, en plaquant son travail au service contentieux d’une grande société d’assurances, a décidé de vivre pieds nus. Une belle inconnue inquiète le lecteur que je suis, toujours impatient de savoir si l’amour triomphera ou non.

 

 

 

Enfin, dans cette Bretagne profonde aux ressources naturelles si riches, il y a Efflam (70 ans), personnage-ressource indispensable pour Gabriel. Ici, l’auteur choisi l’ésotérisme, une connexion surnaturelle à laquelle je n’adhère pas mais qui a le mérite d’être bien mise en scène. Efflam parle de la déesse… respecte les plantes et sait les faire vivre et se développer.

 

 

 

Gabriel se connecte alors avec la nature dans ses moments de doute et lorsqu’il enlace un frêne, je pense au livre de Peter Wohlleben, La vie secrète des arbres, un auteur découvert grâce à François Busnel, dans La Grande Librairie.

 

 

 

Beau moment de lecture, Promets-moi d’être heureux est un hymne à la nature et à tout ce qu’elle peut apporter aux humains qui, au lieu de l’exploiter et de la maltraiter, doivent retrouver communion et respect sous peine de disparaître. Gabriel, Aziliz et Noé, au cœur des légendes bretonnes ont bien su le faire.

 

Jean-Paul

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